La maison d’arrêt devient une résidence étudiants
L’ex-maison d’arrêt de Grasse va accueillir 77 logements étudiants livrés fin 2024. Le chantier, d’un coût de 4,5 M, a été lancé ce mardi. Chaque studio va être composé de deux anciennes cellules.
Une maison d’arrêt du XIXE siècle transformée en résidence étudiants. C’est une première en France. C’est le projet fou 100 % privé, baptisé Néo Campus, que va relever à Grasse le promoteur MJ Développement. À l’issue de 18 mois de travaux, murs lépreux, cellules vétustes et canalisations apparentes vont laisser place à 77 logements étudiants meublés et hyperfonctionnels qui devraient être livrés fin 2024. Sur le principe de deux anciennes cellules crasseuses pour un studio tout équipé et meublé. Une métamorphose qui impose un budget de 4,5 M HT et intègre aussi la destruction et reconstruction de l’ex-maison d’arrêt des femmes juste à côté.
Deux ans de travail
Une réhabilitation d’envergure qui a imposé deux ans de travail en étroite collaboration avec la mairie de Grasse et l’architecte des bâtiments de France. C’est l’architecte Gilles Giovenco qui relève ce challenge original. « Transformer un monde carcéral en un monde chaleureux pour les jeunes, tout en conservant l’esprit des lieux, c’est tout l’enjeu », a-t-il confié ce mardi à l’heure de la pose symbolique de la première pierre.
Évidemment, des transformations s’imposent : agrandissement des fenêtres des cellules, mise aux normes techniques, réfection totale de l’atrium central…
Des escapes game aux étudiants
C’est une nouvelle vie qui attend l’ex-prison qui accueillait ses derniers détenus jusqu’en 1992. Rachetée 500 000 en 2017 par Mélanie et Grégory Routier pour y créer de l’événementiel, notamment, de frissonnants escape game, la bâtisse a changé de propriétaire il y a un mois. Le promoteur MJ Développement a confié l’exploitation à Elyade, basée à Toulouse, qui gère 10 000 logements en France. « L’objectif est de créer des
partenariats avec les écoles d’enseignements supérieurs de Grasse. Notre atout, les espaces communs », a indiqué Louis-henri Capel, directeur du développement chez Elyade. Truelle à la main, le maire de Grasse Jérôme Viaud n’a pas caché sa satisfaction de voir aboutir « ce projet atypique, exemplaire. On a misé sur la jeunesse pour créer la stratégie d’attractivité du coeur de ville. On vise 2 000 étudiants. Après le campus et la résidence, bientôt la phase 3 : la rénovation de l’ancienne gendarmerie qui deviendra notre campus 2 ».