Ces disparitions de chats qui inquiètent à La Roquette
Voilà plusieurs mois que des chats domestiques, pourtant pucés et stérilisés, disparaissent mystérieusement sur la commune de La Roquette. Association animale et mairie s’en alarment.
Chacun cherche son chat .En 1996, c’était le titre d’une comédie romantique signée Cédric Klapisch. Mais aujourd’hui, le scénario vire au drame, voire à l’épouvante sur la commune de La Roquette-sursiagne. Car il semble que les félidés au poil soyeux, errants ou pas, ne soient pas les bienvenus pour tout le monde parmi des résidents.
« Voilà près d’un an que des chats disparaissent mystérieusement sur la commune, constate Raymond Albis, adjoint municipal à la sécurité. Rien que sur le quartier des Roques, on compte au moins cinq chats disparus depuis janvier, et une dizaine vers le chemin de l’école-vieille. On est inquiet, et au nom de la Ville, on a décidé de déposer plainte à la gendarmerie. » Apparemment, dans cette affaire, il n’est pas question de fugue animale ni même de perte de repères d’un chaton déboussolé.
Un corps décapité
« Des témoins auraient vu quelqu’un avec une cage et un appât », rapporte l’élu.
Pire. Le corps d’un chat décapité a été retrouvé dans un sac-poubelle, à la faveur d’un arbre qui s’est déraciné, dans lequel le colis funèbre était dissimulé. «Or un chat domestique avait disparu à seulement 300 mètres de là. » Pour Catherine de Korwin, de l’association « L’école du chat Riviera
», pas de doute. « La répétition de ces disparitions est bien le signe d’une maltraitance animale,
estime-t-elle. Autant de chats disparus, ça fait penser à une extermination, alors que ce sont des
chats domestiques, il y a même eu un maine coon ! Il faut croire que certains ne supportent pas qu’une bête s’approche de chez eux… »
Des cages à proscrire
D’autant plus incompréhensible qu’il n’y a pas d’invasion de chats à La Roquette. Par le biais de son association, une centaine d’entre eux aurait été stérilisée en trois ans. « On fait du bon boulot, et la population féline est maîtrisée, il y a peu de reproductions. »
Et cette militante de la cause animale de regretter qu’on puisse trouver si facilement de quoi capturer un chat, même si l’on n’est pas habilité pour cela.
« Il faut qu’on cesse de mettre en vente ces cages, que n’importe qui peut s’approprier sur Internet. Il faudrait qu’elles soient uniquement autorisées pour les forces de l’ordre et le personnel associatif. » En attendant, la situation des matous reste alarmante à La Roquette. Notamment à la lisière de la forêt dans le quartier des Roques, où plusieurs disparitions ont été signalées.
Et pour Catherine de Korwin, tout cela en dit – hélas – long, sur la nature humaine : « L’homme se dit une race supérieure, mais il est surtout un prédateur, et aurait beaucoup à apprendre des animaux. Entre la maltraitance et les lâches abandons, son comportement est parfois déplorable… »