À Tende, y aura-t-il enfin une lumière au bout du tunnel ?
Invités de l’émission « Azur politiques » sur BFM Nice Côte d’azur, les élus de la Roya, Sébastien Olharan et Sébastien Vassallo, craignent que l’entreprise chargée du chantier ne refuse de réhabiliter le 2e tube.
Alors qu’une grande manifestation francoitalienne est prévue demain, à 10 h, en gare de Tende, pour « appeler à la réouverture dans les meilleurs délais du tunnel de Tende », le maire de Breil, Sébastien Olharan, et l’adjoint tendasque Sébastien Vassallo étaient hier les invités de l’émission « Azur politiques », sur BFM, en partenariat avec Nice-matin .En vue de refaire un point sur le dossier aux allures d’arlésienne.
Le projet, à l’origine ? Percer un deuxième tube, à côté de l’historique, pour répondre aux normes de circulation et d’évacuation. Sauf que depuis le début, rien ne s’est passé comme prévu. Et la fin du tunnel paraît chaque jour plus lointaine. «On apprend toujours les nouvelles par les médias italiens. On manque d’informations fiables et de lisibilité. Mais le chantier est financé à 58 % par l’italie, à 42 % par la France. Chacun a son mot à dire et doit pouvoir peser », clame Sébastien Olharan. Furieux, comme ses homologues de la Roya, que la remise en circulation soit désormais annoncée pour juin 2024. « Les commissions intergouvernementales (CIG) sont censées prendre des décisions communes, mais elles ne font qu’entériner celles prises par l’anas – le maître d’ouvrage – et la société qui gère le chantier, Edilmaco », embraie Sébastien Vassallo. Dernière en date : le montage financier ne permettant plus de faire de rallonge, la société n’entendrait plus réhabiliter le deuxième tunnel – comme nous l’évoquions dans nos colonnes le 27 juillet dernier.
Circulation alternée dans un monotube ?
En conséquence, les usagers retrouveraient une circulation en alternat dans un monotube – comme avant. « Si c’est confirmé, on souhaite qu’un autre marché soit lancé pour bien avoir deux tubes », complète Sébastien Olharan. Insistant sur le fait que les collectivités françaises font leur maximum. « Mais on a le sentiment d’être tous dessaisis. Nous avons un peu perdu la main sur ce chantier, il faut la récupérer », résume-t-il. Conscient
(Capture d’écran) que pour vivre dans des conditions décentes, la vallée de la Roya « doit marcher sur ses deux jambes : la route, et le rail ». Aussi souhaite-t-il
obtenir, parallèlement, des perspectives claires pour la ligne ferroviaire. Et Sébastien Vassallo de conclure : « Nous avons de la
colère, de la fatigue, mais pas encore de résignation. On veut juste du respect et un peu d’espoir ».