Direction Venise pour le verrier Didier Saba
Un festival entièrement consacré au verre pendant 8 jours dans l’une des villes maîtresse de la profession, « c’est un rêve éveillé », se réjouit Didier Saba. Demain samedi, il proposera son traditionnel spectacle La nuit du feu lors du Glass Week Festival à Venise, plus précisément à Murano. Trois heures de show dans la nuit sombre où le verre en fusion sera l’une des seules sources de luminosité. Et il n’ira pas seul, le maestro Giancarlo Signoretto l’accompagnera dans cette aventure. « Un ami » qui lui a permis de s’améliorer et qui l’aide parfois sur certaines oeuvres complexes. « C’est un dieu vivant là-bas. Par exemple il peut fabriquer un cheval grandeur nature tout en verre avec même les veines du cou », s’émerveille le souffleur. Bien que cela soit la première fois que l’antibois participe à l’évènement, l’endroit lui est familier. « Je vais au moins quatre fois par an à Murano pour travailler avec des maîtres du verre. Là-bas, ce matériau est un culte et leur savoir-faire est exceptionnel », raconte-t-il.
Un monde à part
La petite île de Murano est un paradis sur terre pour les artistes du verre. « Dans certains restaurants il existe une salle cachée dans l’arrière-boutique réservée aux verriers. On s’y retrouve pour partager nos techniques et évidemment faire la fête », sourit Didier Saba. Exister autour de ces maestros est un privilège pour l’antibois qui, malgré son expérience, a toujours quelques choses à apprendre. À commencer par la technique : « Personnellement mon point fort est la rapidité d’exécution. À Murano, ils sont davantage experts dans les détails ».