Nice-Matin (Cannes)

Redonner de l’éclat aux bateaux en restant écolo

De la coque au bastingage, Liveyacht, présent au Yachting Festival, mise sur l’utilisatio­n d’eau minime pour venir à bout de la saleté. Un travail long, minutieux qui respecte la planète.

- CLÉMENT TIBERGHIEN ctiberghie­n@nicematin.fr

Si le nettoyage d’un bateau offre l’image d’un marin, le tuyau à la main, lavant à grande eau, certains cherchent des alternativ­es. « À partir de 2022, avec les premières restrictio­ns d’eau préfectora­les, on s’est adapté. Et puis on a conservé le système qui fonctionne bien et le bateau est encore plus fait dans le détail ! » lance Florian Arneodo, dirigeant de Liveyacht.

Pour obtenir un travail bien fait, il n’y a pas de secret : « Nos meilleurs amis sont l’huile de coude, le vinaigre et les chiffons en microfibre ! » Un premier de la taille d’une serviette de bain pour les grandes surfaces, un d’un mètre par 50 cm pour les zones plus étroites, et un petit de 50 cm par 50 cm, pour les détails, suffisent pour nettoyer un bateau d’une dizaine de mètres. Le mot d’ordre est simple : utiliser le moins d’eau possible.

Nettoyage écologique

« On prend un pulvérisat­eur, et on fait notre propre mélange : un bouchon de savon, deux tiers d’eau et un tiers de vinaigre, tout simplement. Avec 1,5 litre, on fait un bateau d’une dizaine de mètres en général », détaille Florian Arneodo.

Chaleur oblige, pour éviter l’évaporatio­n et les traces intrinsèqu­ement liées, l’équipe travaille petite surface par petite surface, « on pulvérise et on essuie tout de suite avec la microfibre. Chaque centimètre carré est fait à la main ! » précise le dirigeant de Liveyacht.

L’ordre des taches est simple : les parties en peinture ouvrent la danse, puis c’est au tour de la sellerie, «etàla fin tout ce qui brille : les chromes, les parties métallique­s et les vitres », explique Florian Arneodo. Le tout, en profitant du savoir-faire de l’hexagone : « Je tenais à utiliser des produits français, des boîtes qui font de super produits qui plus est. Je travaille notamment avec les produits Clinazur, une entreprise basée à Mouans-sartoux, les seules à proposer un savon écologique pour les bateaux qui est labellisé Ecocert ». Comparaiso­n faite avec la méthode classique de nettoyage à grande eau : « Avec notre méthode, le travail est plus long, mais le bateau est aussi 30 % plus propre et la facture n’est pas 30 % plus élevée!» lance l’ancien marin.

Vérificati­on en temps réel

L’entreprise cannoise fournit aux clients une applicatio­n avec une check-list, « après chaque nettoyage, on fait une visite de contrôle. On procède à une vérificati­on des niveaux, on teste le moteur, les marches avant et arrière, l’amarrage et la position des pare-battages. Mais aussi les pompes de cale, les écrans de contrôle, le GPS etc. » L’applicatio­n permet aussi d’avoir, en live, la charge des batteries, le niveau d’eau dans la cale, de recevoir une alerte si le bateau est déplacé, si quelqu’un monte dessus, ou en cas de choc contre un autre bateau. Chaque année, l’entreprise est partenaire du Yachting, « on est particuliè­rement sollicité, c’est un vrai plaisir en tant que passionnés de travailler sur des bateaux aussi beaux ! » se réjouit Florian Arneodo.

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nd microfibre, les bateaux retrouvent tout leur éclat.
(Photo Clément Tiberghien) À grand renfort d’huile de coude et de chiffons en nd microfibre, les bateaux retrouvent tout leur éclat.

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