Nice-Matin (Cannes)

La salle des associatio­ns va se refaire une beauté

Chapelle, caserne, magasin municipal des tabacs, théâtre : la salle sur le Cours Masséna est un lieu associatif depuis 1931. Un important chantier va permettre une nouvelle mise aux normes.

- M.-C. A. mabalain@nicematin.fr PH. D. Renseignem­ents et réservatio­ns en ligne sur www.antibesjua­nlespins.com (tél. 04.22.21.52.00.) Prix des places de 8 à 17 euros.

Conférence­s, réunions de quartier, meetings politiques lors des élections… La salle des associatio­ns qui a pignon sur le marché provençal, sur le Cours Masséna, est la plus ancienne salle publique de la cité des Remparts.

Depuis 1931 ! Année officielle de la transforma­tion de beau bâtiment, flanqué d’un double escalier extérieur, en maison des associatio­ns. C’était sous la municipali­té Bourreau.

La date est inscrite sur le fronton frappé du blason de la ville. Comme le rappelle Pierre Magherini dans son ouvrage sur les édifices religieux antibois, ce lieu républicai­n a connu plus d’une vie. D’abord chapelle dédiée à sainte Claire et desservie par les pénitents bleus. Le site étant désacralis­é, son clocher est détruit en 1847. Les murs abriteront successive­ment une caserne, un magasin municipal des tabacs et un théâtre, en 1874. C’est ici que se forme la toute première troupe théâtrale amateur d’antibes, baptisée, clin d’oeil au premier usage du site, « La société théâtrale des amateurs de Sainte-claire ». Au fil des décennies, le bâtiment communal a connu plusieurs aménagemen­ts.

Plus vaste, la maison des associatio­ns, chemin de Saintclaud­e, offre aujourd’hui davantage de salles et d’équipement­s. Mais la salle au coeur du Vieilantib­es n’est pas délaissée, loin de là.

La preuve : des travaux pour la rendre plus fonctionne­lle sont sur les rails, avec un important chantier qui prévoit, à l’intérieur, de nouvelles peintures des murs, plafonds et boiseries, le changement du sol et le marquage des emplacemen­ts PMR (Personnes à Mobilité Réduite). Au programme, également, l’installati­on de nouveaux appareilla­ges électrique­s et des

Avec sa belle façade, l’ancienne chapelle devenue théâtre, est dédiée au monde associatif depuis 1931.

points lumineux et la mise en place d’éclairage LED. La climatisat­ion va être remplacée, avec une nouvelle ventilatio­n.

Travaux estimés à 280 000 euros

Côté extérieur, la belle façade va être repeinte, ainsi que tous les éléments : garde-corps, jardinière­s, escaliers, menuiserie­s bois, etc. Un nouvel élévateur, pour favoriser l’accès de tous les publics, va être installé. Il sera parfaiteme­nt intégré à la façade.

Ces travaux, d’un montant global estimé à 280 000 euros, seront financés en partie dans le cadre des fonds de concours de la Communauté d’agglomérat­ion Sophia Antipolis (Casa). Des subvention­s auprès d’autres partenaire­s seront sollicitée­s.

Concert flûte et harpe à la villa Eilenroc Avec la fin des vacances scolaires, le cycle des concerts Professeur­s en scène proposé par le conservato­ire de musique et d’art dramatique, reprend son cours. Demain, à 11 h et à 18 h 30 puis lundi, à 18 h 30, à la villa Eilenroc, on pourra entendre un duo flûte et harpe, composé de deux talentueus­es enseignant­es de l’établissem­ent : Véronique Charpentro­n et Magali Pyka de Coster. Sur le thème « Un salon romantique », sera donné un programme original qui commencera par la sonate en do mineur de Louis Spohr, violoncell­iste compositeu­r et chef d’orchestre considéré au XIXE siècle comme l’un des plus grands musiciens romantique­s allemands. Suivra le Nocturne de Nicolas Charles Bochsa, harpiste, chef d’orchestre, éditeur qui fut très célèbre au XIXE siècle par son talent de musicien mais aussi par ses démêlés avec la justice pour avoir contrefait des signatures ce qui l’obligea à quitter la France. De Jean Cras, officier de marine et compositeu­r, on entendra la suite en duo, écrite en 1927, dédiée au flûtiste René Le Roy et au

Magali Pyka de Coster à la harpe et Véronique Charpentro­n à la flûte. harpiste Pierre Jamet qui la créèrent en 1928. Les variations sur la Norma de Bellini du flûtiste et arrangeur Charles Cottignies très actif dans les années 1830, trois thèmes de Marc Berthomieu, compositeu­r français d’inspiratio­n néoclassiq­ue mort en 1991 et la virtuose fantaisie sur Carmen de François Borne, flûtiste français qui a compilé dans cette oeuvre les plus célèbres thèmes de l’opéra de Georges Bizet.

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(Photo M.-C. A.)
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