Brigitte Bardot inédite
À VILLEFRANCHE-SUR-MER
Une Brigitte Bardot brune, à peine sortie de l’enfance du haut de ses dix-neuf ans, coiffée de nattes et vêtue d’une tenue tout aussi sage... Un tendron tout droit sorti d’un pensionnat ! Ou du XVIE arrondissement de Paris où cette jeune fille de bonne famille a grandi, c’est selon. Ainsi apparaît la future BB dans son tout premier film, « Un acte d’amour » réalisé par Anatole Litvak en 1953. Dans ce film sorti en France en 1954, elle partage l’affiche avec Kirk Douglas et Dany Robin. C’est sur cette BB méconnue, à des années-lumière de l’incandescente Juliette qui crève l’écran dans « Et Dieu... créa la femme » que débute l’exposition présentée jusqu’au 26 mai à La Citadelle de Villefranche, « Brigitte Bardot, audelà de l’image ».
Vague de tournages à Villefranche
Un film reflétant aussi le scintillement des années 1950 à Villefranche-sur-mer, puisque le réalisateur avait jeté son dévolu sur la cité azuréenne pour y planter ses caméras.
« C’est en évoquant avec Monique Laugier, adjointe à la Culture, les stars qui avaient tourné à Villefranche, tels que Gregory Peck, Frank Sinatra, Robert Wagner, Natalie Wood, David Niven et donc Brigitte Bardot, qu’est née l’idée de cette exposition à la chapelle Saint-elme », rembobine le journaliste et auteur Henry-jean Servat, qui a mis à la disposition de la ville 25 photos et différents objets provenant de sa collection personnelle. Si Brigitte Bardot n’apparaît que quelques secondes dans « Un acte d’amour », sa photogénie évidente et son sex-appeal naissant lui valent de revenir un an plus tard, en vedette cette fois, sur la
Parfaite sous tous les angles Après « Brigitte et Romy, sous le soleil de Saint-tropez », qui avait fait les délices de la cité corsaire en 2022, BB est à l’honneur à Villefranche jusqu’au 26 mai. Découvrez des photographies inédites de BB à travers l’exposition « Brigitte Bardot, au-delà de l’image », à la chapelle Saintelme, à Villefranche, jusqu’au 26 mai.
Côte d’azur, à l’occasion du tournage du film « La lumière d’en face ». On y découvre cette fois une BB toujours brune, irrésistible en maillot de bain et autres tenues moulantes. Il faudra attendre 1955 pour que l’actrice teigne son opulente chevelure en blond, à l’occasion du tournage de « Et Dieu... créa la femme ». Avec le retentissement mondial que l’on connaît. Depuis, Brigitte Bardot n’a jamais cessé de rayonner.
En 2024, à l’occasion de l’année de ses 90 ans (elle les célébrera le 28 septembre), Villefranche-sur-mer célèbre Brigitte Bardot à travers cette exposition rendant hommage à celle qui a transcendé le cinéma pour devenir une icône authentique et libre inventant le « style Bardot » et une forme de féminité épanouie.
Le charisme indéniable de Bardot, dont les chasseurs d’images les plus exigeants s’accordaient à dire qu’elle était parfaite sous n’importe quel angle, a été notamment capturé par l’oeil averti du photographe suisse Léonard de Raemy (1924-2000).
De « Viva Maria » (1965) à « L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise » (1973) celui qui fût l’un des fondateurs des agences de presse Sygma et Gamma a suivi la star sur ses cinq ou six derniers films.
Ses photographies inédites ont su saisir l’essence de l’actrice, révélant à la fois sa fragilité et sa force, et sa personnalité insaisissable. Chaque cliché exposé ici raconte une histoire, témoignant de l’évolution d’une femme qui a navigué avec assurance entre les rôles qu’elle a interprétés et l’image publique qu’elle a cultivée, tout en s’autorisant des moments de pause avec ses amis et ses animaux. Les images la montrent tour à tour éclatante de joie, introspective, souvent au naturel, pas apprêtée, et toujours imprégnée de cette aura qui continue de fasciner les générations. Bien que Bardot ait été louée pour sa beauté et son talent, elle a également été une pionnière, défiant les normes établies et révolutionnant les idées préconçues sur la féminité et l’indépendance.
Portraits Harcourt et bustes de Marianne
Au final, les photos capturées par Léonard de Raemy dévoilent une certaine vulnérabilité derrière la façade d’une star légendaire.
On découvrira également à la chapelle Saint-elme un portrait de BB prise aux studios Harcourt, en 1953, l’année du tournage d’« Un acte d’amour ». Ainsi qu’un portrait, réalisé par les mêmes studios, de Kirk Douglas cette fois, l’un de ses partenaires dans ce film. Trois Marianne de 40 centimètres bleue, blanche et rouge, inspirées par le fameux buste sculpté par l’artiste Aslan à partir du modèle de Brigitte Bardot, complètent la visite.
Une émouvante immersion, par le prisme de cette exposition, dans la vie d’une femme qui a su captiver le monde tout en restant fidèle à l’enfant aux nattes brunes. À elle-même, au-delà de l’image sur papier glacé.
Une BB méconnue, à des annéeslumière de Juliette dans « Et Dieu... créa la femme’’ »