Hugues Moutouh : « On ne se fait pas justice soi-même »
« Dans un état de droit civilisé, on ne se fait pas justice soi-même. ». Invité de l’émission Azur Politiques, Hugues Moutouh ne passe pas par quatre chemins. Le préfet des Alpes-maritimes a été interrogé sur BFM Nice Côte d’azur par Céline Moncel, présentatrice de la chaîne d’info et Lionel Paoli, reporter politique de Nicematin.
Le déferlement de violence cette semaine aux moulins pose question. Que s’est-il passé ? Pour le représentant de l’état, les événements s’expliquent par plusieurs facteurs.
Le trafic de stupéfiants en fait partie selon lui. Interrogés,
les habitants évoquent un contexte de tension en pointant du doigt les personnes en situation irrégulière qui seraient notamment auteurs d’agressions sexuelles. « J’invite toutes les victimes à venir porter plainte », indique le préfet qui soutient : « La police est présente tous les jours. On mène depuis de nombreuses années une guerre contre la drogue. Quand on fait la guerre, il faut avoir les idées claires : on vient, on interpelle et on expulse. 72 % des interpellés sur les points de deal des Moulins sont en situation irrégulière. » L’occasion de faire part de son bilan : « 92 étrangers ont été expulsés du territoire depuis le début de l’année. Depuis un an, on a interpellé pas loin de 1 000 personnes sur les points de deal, on a mené 400 opérations de démantèlement, saisi 30 kg de drogue et une centaine d’armes. »
« Une recrudescence de menaces »
Les menaces d’attaque qui ont obligé des lycées des Alpes-maritimes à fermer leurs portes mardi ? « Cela fait plusieurs mois que l’on constate une recrudescence de ces menaces sur le territoire », reconnaît Hugues Moutouh en évoquant notamment des établissements
scolaires ou encore l’aéroport Nice Côte d’azur ciblés. Le site aéroportuaire a d’ailleurs accueilli un
exercice grandeur nature ce mercredi soir : « Le risque attentat en France est omniprésent. C’est important
d’être sur le qui-vive, toujours prêt », insiste le préfet des Alpes-maritimes.