Guide pratique du contrôle technique L’opération vue de l’intérieur
Pour qui ?
- Les deux-roues et les trois-roues motorisés.
- Les quads.
- Les voitures sans permis.
Quand ?
- À partir d’aujourd’hui pour tous les véhicules immatriculés avant 2017. - Un premier contrôle technique cinq ans après la mise en circulation puis tous les trois ans.
- Le premier contrôle doit être passé au plus tard quatre mois après la date anniversaire de mise en circulation, sans dépasser le 31 décembre.
Comment ?
- Un contrôle visuel de l’ensemble des organes de sécurité : freinage, direction, éclairage, liaisons au sol...
- Une mesure des émissions polluantes. - 78 points de contrôle. - 165 défaillances constatables.
- La moto pourra être manipulée par son propriétaire sur invitation du contrôleur, hors cyclomoteurs.
Quelles obligations ?
- Le délai de contre-visite est de deux mois.
- Un contrôle technique de moins de six mois sera exigé en cas de vente du véhicule.
Quelle formation pour les professionnels ?
- Les contrôleurs sont formés aux méthodes et points de contrôle spécifiques, et suivent une formation pratique à la manipulation des deuxroues et des trois-roues.
Quel prix ?
- Entre 60 et 80 euros.
Dans le hangar du centre de contrôle technique Dekra CTV à Cannes, Mehdi Boujallabia, gérant de l’établissement, est à la manoeuvre. Il chevauche un Yamaha Tmax qu’il amène jusqu’à un pont élévateur. Une fois sur béquille et arrimé par l’avant au moyen d’un bloque-roue, le contrôle peut commencer. « On démarre toujours par vérifier la cohérence de l’identification du deux-roues au niveau de la plaque d’immatriculation et du numéro de série », explique le gérant. L’état des pneus est examiné, ainsi que celui des jantes et de la courroie, du cardan ou du kit chaîne.
Mauvaise cible
C’est ensuite au tour des freins de passer l’examen : disques et plaquettes sont vérifiés. « Puis, nous regardons s’il n’y a pas de jeu sur les fixations du moteur et l’absence d’écoulement. L’état des suspensions avant et des amortisseurs arrières,
et s’il n’y a pas de fuites au niveau des joints de spy », précise celui qui est contrôleur depuis 2012. Le bon état des carénages, la fixation et le bon fonctionnement des feux sont alors vérifiés. Puis le véhicule est redescendu au niveau du sol, afin de permettre le contrôle du compteur et des écrans éventuels. Le kilométrage est
alors relevé. Le poste de pilotage est par la suite passé au peigne fin : leviers de frein et d’embrayage, guidon, klaxon ou encore clignotants sont examinés. C’est ensuite au tour de la selle, qui ne doit pas présenter de déchirures et être bien fixée. Enfin, les émissions de pollutions sont vérifiées.
« Nous ne faisons qu’appliquer la réglementation. Pour nous, les motards se trompent de cible. Ce contrôle n’est d’ailleurs pas un mal, parce que de nombreux deux-roues sont dans un état qui ne devrait pas leur permettre de circuler. Notre priorité, c’est la sécurité routière uniquement ! »,
Vous en croisez de plus en plus sur les routes : les voitures sans permis sont, elles aussi, concernées par la mesure. À compter d’aujourd’hui, les quelque 300 000 « sans-p » en circulation en France devront progressivement passer au contrôle technique. Une obligation que les professionnels du secteur considèrent comme nécessaire : « On voyait des véhicules arriver en réparation qui étaient vétustes » ,explique Christophe Tarquini, qui dirige le concessionnaire JMB Autos 83 à Six-fours. Lui se dit « satisfait » par cette entrée en vigueur, qui lui ôte la « responsabilité », en tant que réparateur, de devoir remettre ou non un véhicule en circulation : « Nous n’étions pas légitimes de le faire, vis-à-vis de nos clients. »
Plus souple que pour les voitures traditionnelles
Les modalités de contrôle se veulent plus souples que pour les véhicules plus lourds. Si vous achetez votre voiture sans permis aujourd’hui ou si vous l’avez achetée au plus tard en 2022, le premier contrôle aura lieu au bout de cinq ans après la première immatriculation. Ensuite, il faudra y passer tous les trois ans. En cas de revente à l’occasion, il vous faudra en revanche un contrôle technique datant de moins de six mois, comme pour les autres véhicules. Pour les propriétaires de véhicules plus anciens, tous n’auront pas à faire contrôler leur voiture dès ce 15 avril. Si les véhicules datant d’avant 2017 devront y passer durant l’année 2024, ceux de 2017-20182019 attendront 2025. Pour ceux de 2020-2021, on attendra encore 2026. Ce n’est en réalité qu’à partir de 2027 qu’entrera en vigueur le schéma précisé par ailleurs.