Nice-Matin (Cannes)

Antibes : l’ado qui rêvait d’être un tueur de masse

Un élève du lycée horticole d’antibes a été mis en examen mercredi soir. La police le soupçonne d’avoir le projet d’organiser une tuerie de masse à la manière d’anders Breivik, son héros.

- CH. P. chperrin@nicematin.fr

Il est sorti de l’hôpital psychiatri­que vendredi, a acheté une arme ce week-end peu avant d’être interpellé par la police judiciaire de Nice. Un adolescent antibois âgé de 16 ans, atteint de troubles psychiatri­ques, a été placé 48 heures en garde à vue avant d’être présenté à un juge d’instructio­n de Grasse pour être mis en examen mercredi soir. Le jeune homme, obsédé par les tueries de masse, fasciné par Anders Breivik (77 morts et 320 blessés à Oslo en 2011) ou les tueurs de Columbine (attentat aux USA qui avait coûté la vie à un professeur et onze élèves), fomentait un projet mortifère. Selon plusieurs sources, il présente un profil très inquiétant, décrit comme « froid », « déterminé », « à la fois très perturbé et très dangereux ».

L’ombre du lycée Tocquevill­e

Interné le mois dernier pendant plusieurs semaines, l’adolescent avait pu regagner le domicile familial avec l’aval d’un médecin psychiatre. Une décision qui n’a pas manqué de surprendre la police qui l’a placé sous surveillan­ce avant de l’interpelle­r lundi et de perquisiti­onner son domicile. Le parquet – qui n’a pas répondu à nos sollicitat­ions – et la juge d’instructio­n ont demandé que l’adolescent soit placé en détention provisoire. Ce sera le juge des libertés et de la détention, après avoir entendu le mis en examen et son avocat, qui décidera ou non de son incarcérat­ion. Une nouvelle expertise psychiatri­que devra également déterminer le degré de sa responsabi­lité pénale. Un examen qui peut être crucial pour la suite de la procédure.

Cette affaire fait écho à la fusillade du lycée Tocquevill­e à Grasse. Le 16 mars 2017, Kylian, un élève, avait tiré et blessé cinq personnes. En décembre 2022, alors que le premier procès avait été interrompu par la crise sanitaire, le lycéen avait finalement été condamné à cinq ans de prison dont deux avec sursis.

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(Photo d’illustrati­on F. F.) Cette affaire fait écho à la fusillade du lycée Tocquevill­e à Grasse. Le 16 mars 2017.

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