La Niçoise Magali Altounian sur la liste Renaissance aux élections européennes
La liste « Besoin d’europe » de la majorité présidentielle (Renaissance, Modem, Horizons, UDI, Parti radical) a publié vendredi les noms de ses trente premiers candidats. Au 29e rang, figure Magali Altounian, 34 ans, adjointe au maire de Nice déléguée aux affaires européennes et au rayonnement de la ville, conseillère métropolitaine et régionale. Ce n’est pas vraiment une surprise : l’attachée parlementaire de l’eurodéputée Françoise Grossetête (PPE), de 2014 à 2019, consacre beaucoup de ses mandats et de son énergie à populariser le rôle de l’union européenne. Interview de celle qui préside aussi Renaissance dans les Alpes-maritimes.
Votre réaction ?
Je suis fière d’être dans le top 30. C’est une reconnaissance de l’engagement que j’ai initié depuis quatre ans au service d’une Europe de proximité, au niveau de la Ville de Nice et la Région, qui sont résolument européennes.
Pas déçue d’être sur une place qui vous laisse peu de chances d’être élue ?
Ils ont choisi de renouveler majoritairement des députés sortants qui ont bien travaillé,
c’est normal. Ça reste une chance pour moi. Ça me donne une belle visibilité.
C’est quoi « une Europe de proximité »
?
L’UE offre des opportunités à tous, du citoyen aux élus, en passant par les acteurs de la société civile, en termes de financement, de mobilité. Mon rôle est de le faire savoir. Il est temps de rappeler les bénéfices de l’europe sur les territoires. De réduire l’écart entre les décideurs politiques à Bruxelles ou à Strasbourg et les Français.
Ses opposants accusent la majorité présidentielle de nourrir un projet fédéraliste…
Ça n’a jamais été un sujet défendu par Renaissance. Ce que Renaissance dit, c’est qu’au regard du contexte géopolitique, on ne peut pas faire sans l’europe. Comment concurrencer la Chine, les États-unis, les grandes puissances mondiales, sans le faire à l’échelle européenne ? C’est décider en Européens sur des thématiques qui paraissent essentielles pour les Français : la sécurité, la défense, l’immigration, le pouvoir d’achat, le développement durable… Se donner les moyens d’une Europe plus sociale, plus productive, plus compétitive, plus protectrice, au bénéfice de la France.
Valérie Hayer est très critiquée : est-ce une mauvaise tête de liste ?
Valérie est compétente, elle est reconnue au sein du Parlement européen où elle préside la troisième force politique, elle a un ancrage territorial en Mayenne, elle sait faire des accords.
Elle est le meilleur équilibre entre politique et pragmatisme.
Partagez-vous les critiques que Christian Estrosi a formulées cette semaine à l’encontre de la politique de la sécurité du gouvernement ?
Il dit que la vision d’emmanuel Macron est la bonne, et il en appelle à des résultats, ce que je peux comprendre. Ce qu’on veut tous, c’est plus de sécurité.