Nice-Matin (Cannes)

Maillage de vigilance dans les quartiers mouginois

Police municipale, gendarmeri­e, et élus de la Ville sont allés à la rencontre des référents des voisins vigilants et des représenta­nts des comités de quartier pour que chacun échange.

- CLÉMENT TIBERGHIEN ctiberghie­n@nicematin.fr

Àtravers les persiennes ou à grand renfort de caméras, les Mouginois veillent. Repérages, cambriolag­es, intrusion ou vandalisme, les réseaux de voisins vigilants restent en alerte. Côté conseil de quartier, la voirie, les équipement­s publics et autres problémati­ques de proximité sont passées au crible.

Pour la Ville comme pour les forces de l’ordre, voisins vigilants et membres des conseils de quartier représente­nt donc un maillage du territoire de la commune qui permet une remontée d'informatio­n précieuse. « Vous habitez parfois le pâté de maison ou la rue à côté, et ce soir vous voilà à la même table. C’est l’occasion pour vous de vous rencontrer, de vous connaître et de vous reconnaîtr­e, et pour nous de vous entendre et d’échanger. Quand on connaît bien le terrain, on peut mieux investir avec vous ! » souligne Christophe Ulivieri, premier adjoint.

Si Richard Gally, le maire, se rappelle le chemin parcouru depuis la création de la police municipale, il l’assure : «Toutceque nous mettons en place ne peut être efficace que par la participat­ion des habitants de la commune. En cas de problème dans un quartier, il est important que vous nous le fassiez remonter pour que l’on puisse intervenir rapidement. »

85 chaînes de vigilance

Principe à l’origine de la création

de la première chaîne de vigilance lancée en 2006, au nombre de 85 aujourd’hui. «Avecune trentaine de foyers par chaîne en moyenne, cela représente environ 2 500 foyers. Soit à peu près 5 000 personnes, ce qui représente le quart de la population mouginoise ! » se réjouit Richard Gally.

Il n’est, bien entendu, pas question

ici de se substituer aux forces de l’ordre ou de chercher à intervenir soi-même mais de transmettr­e l’informatio­n au plus tôt. « C’est grâce aux informatio­ns que vous nous faites remonter que l’on va réussir à maintenir ce haut niveau de sécurité. En 2023 ce ne sont pas moins de 124 appels téléphoniq­ues reçus de la part de voisins vigilants dont 41 appels

pour une demande immédiate d’interventi­on. Pas question, bien sûr, d’encombrer les groupes de discussion­s des chaînes de vigilance en écrivant que vous avez perdu le chien, que votre chat est passé chez votre voisine, mais bien pour détecter toute chose dans votre paysage qui n’a pas lieu d’être. Une personne, un camion, c’est sur ça qu’on vous attend, et en cas de besoin d’interventi­on immédiate il faut nous appeler et ne pas se contenter d’un message ! » rappelle Jeanchrist­ophe Flament, chef de la police municipale Mouginoise. Et les Mouginois semblent conquis.

Efficacité reconnue

« Quand on a besoin, on se saisit de notre téléphone et la police est là en cinq minutes. Il y a un vrai sentiment de sécurité ! » lance une Mouginoise. «Onaeu des voisins qui venaient de s'installer, et ça permet aussi de se présenter, de se connaître, et de mettre un nom sur une maison ! » explique un Mouginois. « C'est très efficace, mais c'est vrai que ce sont toujours les mêmes deux ou trois râleurs qui parfois embêtent la police municipale pour une simple déjection canine ! » reconnaît une habitante.

Dans une volonté de pousser le curseur de la sécurité encore plus lois, « des caméras nomades seront déployées cette année. Elles seront placées en fonction des sensibilit­és. Là où nous avons des remontées d’incivilité­s, de dépôts sauvages ou encore de cambriolag­es. Un outil particuliè­rement efficace qui va nous servir également dans le cadre de nos enquêtes », ajoute Jean-christophe Flament. Force est de constater que pour entrer à Mougins, il faut montrer patte blanche.

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(DR) Élus, représenta­nts des forces de l’ordre, représenta­nts de quartier et Mouginois vigilants ont passé une soirée à échanger.

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