Les mineurs toujours sous couvre-feu
Jusqu’à fin août, les mineurs de moins de 13 ans ne peuvent plus circuler à Juan la nuit s’ils ne sont pas accompagnés. Un premier arrêté avait déjà été pris en 2002.
Depuis mercredi dernier, tout mineur âgé de moins de treize ans, repéré la nuit par une patrouille de police en train de circuler non accompagné par une personne majeure dans les rues de Juan-lespins,
sera conduit au commissariat de police et ses parents, ou toute personne exerçant l’autorité parentale, contactés.
C’est le fruit d’un arrêté municipal signé par le maire le 26 avril dernier. Si la récente décision de son homologue niçois de prendre un arrêté de couvre-feu pour les mineurs, appliqué dès le 1er mai dans certains quartiers, a fait couler beaucoup d’encre, à Antibes-juan-les-pins, rien de neuf sous le soleil, pourrait-on dire. En effet, Jean Leonetti a été l’un des premiers maires des Alpes-maritimes à mettre en place cette interdiction.
Reconduit chaque été
C’était en 2002. À l’époque, cet arrêté « limité dans le temps et dans l’espace» , comme c’est le cas aujourd’hui, était justifié pour lutter contre l’exploitation d’enfants qui vendaient la nuit aux touristes de la station balnéaire, bibelots, roses, etc. Depuis, l’arrêté est reconduit chaque début de saison estivale et ne concerne que Juan-les-pins, son hypercentre touristique et au-delà (1). Là, où l’été est comptabilisé, selon les termes de l’arrêté, « le nombre d’actes de délinquance sur la voie publique et de vols violents, le plus élevé de tout le territoire de la commune ».
Le couvre-feu des mineurs est donc instauré pour « assurer la protection de cette catégorie de la population particulièrement vulnérable, contre les actes de violence dont ils risquent d’être personnellement victimes ou auxquels ils sont susceptibles d’être mêlés ou incités».
Plus tôt cette année
On note que cette année, l’interdiction est avancée dans le temps : le 8 mai contre le 1er juillet auparavant. L’absence des traditionnels renforts de police nationale, cet été, en raison des Jeux Olympiques de Paris, de la tenue de plusieurs épreuves dans le département puis des Jeux Paralympiques, est également l’une des raisons mises en avant pour réactiver ce couvre-feu vieux de vingtdeux ans.
(1) Le périmètre concerné : boulevard Baudouin, avenue Maupassant, boulevard Guillaumont, rue Saintemarguerite, square du Pont-dulys, boulevard Poincaré, avenue Courbet, avenue de l’estérel, avenue Fabre, boulevard Wilson, boulevard Ardisson et avenue de la Gallice.
Ce périmètre inclut totalement ou en partie : boulevard de la Pinède, chemin des Sables, avenue d’esclevin, square Gould, Pinède, boulevard Baudoin, carrefour de la Nouvelle-orléans, avenue Maupassant, carrefour de la Joie et promenade du Soleil.