Nice-Matin (Cannes)

« Stella mantoni, IL ritorno » LE FILM DU CANNOIS CHRISTIAN LE HEMONET EN CLÔTURE

- CHRYSTÈLE BURLOT cburlot@nicematin.fr

Stella Mantoni, il ritorno… Le titre a beau être en Italien, le film, une comédie, est bien en version française. Il raconte le difficile (l’impossible) come-back d’une star italienne qui eut son heure de gloire. Le film, signé du Cannois Christian Le Hemonet, fera la clôture hors compétitio­n du Festival internatio­nal du film « Entre Deux... Cannes » ce dimanche 19 à 20 heures dans la salle de cinéma Gilbert Fort (45 rue de Mimont).

« C’est un film hommage aux grandes comédies italiennes des années soixante-dix/quatre-vingt, celles où brillait Sophia Loren, Gina Lollobrigi­da et autres Monica Vitti », explique le réalisateu­r. Et il sait de quoi il parle... Cousin germain de l’actrice Magali Noël, l’égérie de Fellini, Christian Le Hemonet connaît bien les stars, il en a côtoyé de nombreuses tout au long de sa carrière : Raquel Welch, Ann-margret, Oliver Reed, Marlon Brando, Françoise Arnoul, Anna Karina, Emmanuelle Riva, Leslie Caron, Mickey Rooney, Edmond Purdom, Stéphane Audran et bien d’autres. Son comédien fétiche et grand ami Sacha Briquet, qui fut confident de Marlène Dietrich, Simone Simon, Claudette Colbert et Ginette Leclerc, se plaisait à lui raconter caprices et anecdotes de ces comédienne­s aujourd’hui devenues mythiques. « En fait, c’est l’accueil amusé des profession­nels de la profession à la vision du court-métrage Stella Manconi en 2017 qui nous a encouragés ma petite équipe et moimême, à donner une suite avec un film ». Le pitch : Stella Mantoni a été une star mythique. Aujourd’hui hélas l’alcool, la drogue et les injures du temps l’ont reléguée en seconde zone. Elle vivote entre cures de désintoxic­ation et apparition­s fugaces dans des séries B et des films d’auteur. Un réalisateu­r cynique lui fait briller un rôle en or qui pourrait relancer sa carrière, essayant de la vendre à un producteur véreux plus intéressé par les jeunes starlettes que par les vieilles gloires du cinéma. Mais rien n’y fait et Stella sombre peu à peu dans la douce folie d’un ego surdimensi­onné qui la coupe de la cruelle réalité.

Dans les châteaux de Cannes et La Napoule

Florence Nicolas (qui eut réellement son heure de gloire en Italie sous le nom de Florence Guerin avec La Bonne, D’annunzio, Le Déclic) en est l’interprète principale, entourée

de Gérard Lecaillon, Yann Lerat, Annabelle Veltri et Cécile Auclert. Tout comme Jusqu’à la lie, en 2017, Christian Le Hemonnet a entièremen­t tourné dans le coin : le château Clews à La Napoule, le château de La Frayère à Cannes, le port de Cannes ; la Villa Aurélienne à Fréjus, le sanctuaire Notre-dame-de-valcluse, le théâtre des Muses à Monaco.

Et puis, cette date du 19 mai est curieuseme­nt celle où, une trentaine d’années auparavant,

Florence Nicolas a perdu Nicolas, son petit garçon de 5 ans, dans un accident. « Cette projection dans un Festival ce jour-là, est plus un signe venu du ciel qu’une coïncidenc­e... du moins Florence se plaît à le penser ».

Quoi qu’il en soit Stella Manconi il ritorno est l’occasion pour elle de retrouver enfin premier rôle.

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(Photo Benoit Lamouche) Souvenir du tournage au château de La Napoule.

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