Nice-Matin (Cannes)

Échappée folk AVEC ALIOCHA SCHNEIDER

Pas de tapis rouge pour le comédien-chanteur mais un showcase à la Fnac de Cannes avec son 3e album, écrit pendant le tournage d’une série de Cédric Klapisch.

- AMÉLIE MAURETTE amaurette@nicematin.fr

Son troisième album, le sobrement nommé « Aliocha Schneider », qu’il est venu présenter à la Fnac de Cannes en marge du festival, le Francocana­dien de 30 ans l’a écrit et composé loin de chez lui, entre deux prises de « Salade grecque ». La suite, en série, de « L’auberge espagnole » signée Cédric Klapisch, dont il incarnait le héros. Parce que dans la fratrie Schneider – qui compte, entre autres frères artistes, le comédien césarisé Niels Schneider – jouer la comédie semble inscrit dans L’ADN. En 2021, on a vu Aliocha dans la série « Germinal » avec Sami Bouajila ; fin 2023, c’était dans « Tout va bien » avec sa belle-soeur Virginie Efira (compagne de son aîné Niels). Cette année, ce sera plutôt ciné, où il sera du casting d’une adaptation de « Bonjour tristesse » de Sagan au côté de Chloë Sevigny. Un projet qui aurait pu le mener sur le tapis rouge de ce Cannes 2024. Finalement non, mais à la place du noeud pap’ Aliocha a pris sa guitare et les

nd chansons folk de son dernier disque. On en a profité pour lui parler des liens entre musique et grand écran.

Est-ce que le cinéma est une inspiratio­n pour le musicien ?

Bien sûr, comme la littératur­e, comme l’art… Pour moi particuliè­rement, parce que j’écris beaucoup quand je suis sur les plateaux. Aussi parce qu’à travers nos personnage­s, on vit beaucoup de choses, ça nous fait réfléchir, donc quand j’arrive en studio et que je prends la guitare, je suis habité par tout ça, ça se traduit dans les compositio­ns.

Sur cet album notamment, chaque chanson est aussi comme un petit scénario…

C’est vrai que j’aime bien, ça fait partie de mon univers, c’est le principe de la folk. J’aime raconter des histoires. Pour ça, le cinéma, mes personnage­s aussi, ce qu’ils vivent, ça peut se retrouver dans des chansons.

Composer une bande originale de film, ça vous tenterait ?

Absolument ! Mon frère Niels, qui a réalisé un courtmétra­ge [‘‘Le rite’’, en 2021, avec Virginie Efira, ndlr], m’a donné la chance pour la première fois de faire ça. Il m’a proposé de faire la B.O., ça m’a fait un peu peur. J’ai dit : ‘‘OK mais si ça ne te plaît pas, tu prends un vrai compositeu­r de musique de film !’’. Il a gardé la musique et c’est une expérience qui m’a énormément plu. J’ai repris quelques chansons pour ‘‘Bonjour Tristesse’’ aussi. Et la réalisatri­ce [la Canadienne Durga Chew-bose] m’a demandé de faire une petite chanson originale aussi.

De quel film auriez-vous rêvé de faire la B. O. ?

Je suis un grand fan de Simon and Garfunkel, donc forcément, je pense au ‘‘Lauréat’’ [de Mike Nichols, 1968]. Cette B. O. extraordin­aire faite de chansons. C’est plutôt instrument­al d’habitude, c’est rare des B. O. qui, avec les chansons d’un seul artiste [Paul Simon, ici], où on comprend

l’univers d’un artiste. Si je pouvais faire quelque chose comme ça un jour !

Vous imaginerie­z des chansons de votre dernier album sur quel type d’image ?

J’imagine ma chanson ‘‘Ensemble’’ par exemple, sur une pub de la SNCF !

Déjà fait, ça...

Oui… Dans tous les cas, quand je fais de la musique, il y a tout de suite des images qui me viennent, si je n’en avais pas, ce serait un problème. D’ailleurs, le clip d’‘‘ensemble’’, c’est moi qui l’ai réalisé. Le clip d’‘‘avant elle’’, je voulais le faire aussi mais Cédric Klapisch m’a proposé de le faire alors j’ai dit : ‘‘Évidemment’’ !

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(Photo A. Ma.) Aliocha Schneider jeudi à l’hôtel Mondrian à Cannes avant de chanter à la Fnac.

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