Nice-Matin (Cannes)

L’OGC Nice était si

Cinquième et qualifié pour la Ligue Europa, le Gym a atteint son objectif mais aurait pu rêver encore plus grand sans son brutal coup d’arrêt de l’hiver. A lui de bien négocier son été, désormais.

- Textes : William HUMBERSET et Leandra IACONO Photos : Cyril Dodergny, AFP, PQR et Epa

Pour la sixième fois sur les onze dernières années, L’OGC Nice a terminé dans le top 5 de la Ligue 1. Un classement pour lequel les dirigeants niçois auraient signé des deux mains avant l’entame de la saison, après avoir achevé la précédente au neuvième rang. Doit-on pour autant s’en satisfaire ? La question mérite le débat. Car derrière la joie d’avoir atteint les objectifs du club, se cache un sentiment tenace d’inachevé. Il faut dire que jusqu’à l’avant-dernière journée, le Gym était encore en lice pour un billet pour la Ligue des champions. Il devra ‘‘se contenter’’ de la Ligue Europa. C’est très bien. Ça aurait pu être exceptionn­el. Un adjectif qui colle parfaiteme­nt à la première partie de saison de L’OGC Nice, finalement. Le Gym de Francesco Farioli, jeune entraîneur de 35 ans à qui l’état-major niçois ne regrette pas d’avoir donné sa chance, a longtemps déjoué tous les pronostics. Invaincus durant 13 journées, les Aiglons en ont passé 17 sur le podium. Avec un grand Bulka, une charnière monstrueus­e et un Youssouf Ndayishimi­ye un temps souverain en sentinelle, ils ont construit leur réussite autour de leur solidité défensive plutôt que sur l’efficacité de leur attaque,

l’un des points noirs de cette saison où ils seront passés par toutes les émotions. Les plus belles resteront sans doute ces deux victoires consécutiv­es à Monaco (0-1) puis au Parc des Princes (2-3).

Pas de tout repos

Pour le reste, la saison niçoise

n’aura pas été de tout repos. Car si le groupe a résisté de manière admirable à tous les soucis extra-sportifs (le procès Galtier, l’affaire Youcef Atal, l’angoissant épisode Beka Beka), le bateau rouge et noir a sérieuseme­nt tangué à l’hiver (5 défaites en 7 matchs entre le 11 février et le

31 mars). Il a fallu le revers de trop contre Nantes et une prise de parole engagée de Bulka pour remettre tout le monde face à ses responsabi­lités. Une prise de conscience arrivée assez tôt pour aller chercher la C3, au terme d’un sprint final sérieux, mais trop tard, donc, pour s’offrir le Graal.

Peut-être un mal pour un bien alors que les intentions d’ineos, quelques mois après être entré au capital de Manchester United, ne sont pas toujours très lisibles, et la stabilité pas franchemen­t un moteur au Gym ces dernières années. Avec les départs de Florent Ghisolfi et Francesco Farioli, le club va encore devoir repartir sur une page blanche. Le virage devra être bien négocié.

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 ?? ?? 15 victoires, 10 nuls, 9 défaites en L1 et un quart de finale de Coupe de France. Bon bilan pour le Gym.
15 victoires, 10 nuls, 9 défaites en L1 et un quart de finale de Coupe de France. Bon bilan pour le Gym.

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