Les pilotes à coeur ouvert, au bonheur des fans
Hier matin, avant les premiers essais libres, douze pilotes ont répondu aux questions sur la scène de la Fan zone. Des centaines de fans s’étaient massées place d’armes pour écouter leurs idoles.
Qu’importe le rang des pilotes au classement F1, chacune de leur apparition génère une exaltation débordante, quasi hystérique. Et les fans d’automobiles sont prêts à toutes les folies pour approcher leurs idoles, y compris « camper » dès 5h du matin devant la Fan Zone pour s’octroyer une place aux premières loges à la session d’interviews. « Il y a tellement de monde. Attention à ne pas vous bousculer », a prévenu, bienveillante, la présentatrice.
Hier matin, en attendant les cadors de la grille programmés ce samedi matin sur la place d’armes, 12 pilotes ont répondu aux interrogations d’écoliers de la Principauté, parfois pragmatiques, d’autres fois décalées. Questionné sur le plus beau et stressant moment de sa carrière, Daniel Ricciardo (Racing Bulls) lâche d’emblée : « Monaco, en 2018, quand je gagne alors que j’ai un problème avec le moteur. À chaque tour, je me demandais si ça allait être le dernier. Mon ingénieur m’a dit de rester calme tout le long », se souvient le pilote, alors chez Red Bull. À l’instar de ses rivaux, l’australien insiste sur l’importance accordée par les écuries aux qualifications à Monaco, davantage qu’à la course du dimanche. « C’est tellement intense. C’est un sentiment qui n’a aucun équivalent », reconnaît-il.
« Une saison pas facile »
Quelques minutes plus tard, Pierre Gasly confirme la charge mentale qui règne dans le baquet. « Ce circuit demande tant de concentration, de précision, puisque nous passons parfois à quelques millimètres des rails. C’est l’un des tracés les plus compliqués, celui qui procure le plus d’adrénaline et sans conteste mon préféré », affirme le pilote français d’alpine.
Son compatriote, Esteban Ocon, avait raflé la 3e place l’an passé. Une performance qui apparaît bien lointaine au regard du début de saison désastreux du binôme d’écurie (1 point au total). « La saison n’est pas facile pour l’instant et nous avons beaucoup à faire. Nous avons réussi à marquer un point à Miami et espérons faire quelque chose de bien à Monaco », déclare-t-il.
Lando Norris, aux avant-postes avec Mclaren grâce à ses 4 podiums dont sa victoire à Miami, espère malmener Max Verstappen, double vainqueur à Monaco. «Nos voitures se sont beaucoup améliorées. On a pu pousser plus loin et se rapprocher de Max. C’est bien qu’il ait fait quelques erreurs le week-end dernier, il était temps, se marre-t-il.
C’est important pour tous ceux qui nous regardent qu’il y ait enfin de la concurrence. »
Alexander Albon, roi de la vanne
Rivaux sur l’asphalte, les pilotes n’hésitent pas à se chambrer. Et le meilleur à ce jeu, hier, n’était nul autre qu’alexander Albon de chez Williams. « George Russell est le pire conducteur du monde, hors des circuits. Je me demande comment il a obtenu son permis, lance-t-il, avant de passer son tour pour distiller des conseils sur les endroits où faire la fête à Monaco. Je ne suis pas un fêtard. Lando ou Max feraient de meilleures recommandations que moi. » Et quand on lui demande qui du paddock il emmènerait
sur une île déserte en cas de naufrage, il répond cash : «Unchef cuisinier et Valtteri Bottas car il est très calme, ne parle pas trop, et ferait ses propres trucs. Il serait sans doute nu la moitié du temps. » Une allusion au fait que le Finlandais a une tendance à faire tomber les vêtements sur ses réseaux sociaux. « Il a raison, réplique, hilare, l’intéressé qui avoue gérer lui-même ses contenus. J’aime m’amuser et j’estime que certaines choses de la vie ne devraient pas être trop sérieuses.»
« Mon chat ne supporte pas la pression »
Lewis Hamilton a Roscoe, un bulldog. Charles Leclerc a désormais Léo, un teckel. Zhou Guanyu, lui, a
adopté un chaton mais ne s’affiche pas encore avec dans les paddocks. « Elle profite de sa vie à Shanghai, où des gens s’occupent d’elle. Je pense qu’elle serait très nerveuse ici et qu’elle ne supporterait pas la pression. Au moindre bruit, elle se cache. Qui sait, j’essayerais peut-être à la maison, en Chine. »