v’là la grippe
La région PACA est celle qui a enregistré la plus forte progression sur les derniers jours. Selon l’Agence régionale de la santé, on rentrera la semaine prochaine en phase épidémique
La région Paca connaît actuellement une forte progression du virus. A ce rythme, le pic épidémique pourrait être atteint à la mi-février.
Fièvre, maux de tête, courbatures. Ces symptômes vous parlent? Ne cherchez plus, vous avez la grippe! Notre région enregistre depuis quelques jours la plus forte progression du virus. En raison d’un hiver jusqu’ici plutôt doux, l’épidémie a débuté avec retard. Elle s’étend pourtant rapidement selon l’Institut de veille sanitaire (InVS) qui coordonne la surveillance. « Nous sommes actuellement en phase pré épidémique en Provence-Alpes-Côte d’Azur, notamment dans les Alpes-Maritimes », souligne le docteur Samer Aboukais, médecin au service de veille et de sécurité sanitaire de l’Agence régionale de la santé.
Pas trop tard pour agir
Selon lui, « il faut s’attendre à une augmentation très sensible des cas dès la semaine prochaine ». Seuls cinq graves, admis en réanimation, ont été rapportés depuis le mois de novembre en région PACA, ce qui est très peu. « Nous avons pour l’instant été confrontés à une dizaine d’épidémies dans des établissements médico sociaux qui accueillent des personnes âgées », note encore l’ARS. Il n’est pas trop tard pour agir. Nice-Matin, avec l’aide des professionnels, vous donne donc quelques conseils de prévention (lire par ailleurs). La protection la plus efficace reste le vaccin, notamment pour les personnes âgées et les femmes enceintes. Or, selon l’Institut national de veille sanitaire, seuls 47 % de la population française sont à ce jour vaccinés. Une bonne nouvelle : la grippe 2016 semble moins virulente que l’an dernier, qui avait été particulièrement meurtrière. Les trois premiers mois de l’année 2015 ont en effet enregistré 24000 décès de plus qu’en 2014. Selon l’Insee, qui a rendu ces chiffres publics la semaine dernière, l’épisode grippal a été long (neuf semaines) et de forte inten- sité, avec un impact relativement sévère chez les anciens. On guette donc avec inquiétude les premiers signes d’épidémie. Selon l’Institut de recherche pour la valorisation des données de santé ( Irsan), 121575 personnes de plus ont été contaminées en France entre le 20 et 26 janvier. À Cannes notamment (292 cas pour 100000 habitants) ou à Toulon, Fréjus, Saint-Raphaël (246 cas). Selon Matteo Vassallo, praticien hospitalier spécialiste infectiologie au CHU de Cannes, « il faudra bien veiller sur les personnes âgées dans les semaines qui viennent et s’assurer qu’elles sont vaccinées ».