Cannes : elle périt dans l’incendie de sa maison La bande d’ados rackettait collégiens et lycéens niçois
Un incendie s’est déclaré hier dans une maison située au 233, de l’avenue Michel-Jourdan, à la limite entre Cannes et La Roquette-sur-Siagne, aux alentours de 14 h 15. À l’intérieur, l’occupante, âgée de 73 ans et piégée par les flammes, n’a pas survécu malgré l’intervention rapide d’une trentaine de sapeurs pompiers épaulés par deux infirmiers. Un important dispositif qui a également nécessité la fermeture d’une partie de l’avenue durant plusieurs heures. La septuagénaire, qui vivait seule, recevait quotidiennement la visite de son fils.
Le fils donne l’alerte
C’est lui qui a donné l’alerte hier en début d’après-midi. A son arrivée, l’homme a senti la fumée et entendu crier sa mère, prise au piège à l’intérieur de la maison de 80 m2. Après avoir brisé une vitre pour entrer, il a dû rebrousser chemin devant les flammes qui avaient déjà ravagé une partie des lieux. Rapidement sur place, les soldats du feu, sous les ordres du lieutenant Bruno Clerc, ont pu éteindre l’incendie en quelques minutes. Trop tard toutefois pour sauver la malheureuse. Les policiers cannois se sont également rendus sur place dans la foulée pour procéder aux premières constatations et tenter de déterminer l’origine du sinistre qui a démarré dans une chambre, là où a été retrouvée la victime. L’enquête devra déterminer les circonstances exactes du décès de cette dame. Certains n’avaient que 14 ou 15 ans à l’époque des faits. Peu ou prou l’âge de leurs victimes. Quatre jeunes suspects ont été déférés à Nice, hier soir, à l’issue de leur garde à vue. Tous sont soupçonnés d’appartenir à une bande violente qui sévissait à la sortie d’établissements scolaires niçois. La plupart des faits remontent à avril 2014. A cette époque, plusieurs agressions surviennent aux abords des collèges-lycées du Parc Impérial et Stanislas, avec un mode opératoire similaire. Un individu agrippe un élève par derrière, un autre le roue de coups et lui chipe son téléphone portable, tandis qu’un troisième fait le guet. Les attaques traduisent une violente confondante. Certaines victimes se révèlent traumatisées. Un gamin de 11 ans en est réduit à porter une minerve. Une adolescente a, elle aussi, reçu des coups et subi une balayette. Une autre victime rapporte même avoir vu un couteau brandi sous sa gorge...
Retour en garde à vue
Au terme d’une longue enquête, les limiers de la sûreté départementale ont fini par appréhender les auteurs présumés. Des suspects identifiés par leurs victimes et via leurs profils Facebook. Si les téléphones volés étaient destinés à la revente, l’un d’eux a été retrouvé lors des perquisitions. Trois ados et un majeur sur la mauvaise pente ont été appréhendés chez leurs parents, mercredi à l’aube. Deux d’entre eux venaient, déjà, de séjourner en garde à vue ce mois-ci pour des faits similaires.
Une inquiétante nonchalance
Des faits que certains ont reconnu devant les policiers avec une inquiétante nonchalance. Présentés au juge des enfants hier soir, les mineurs devaient être mis en examen pour « vols en réunion et avec violences aux abords d’établissements scolaires » , précise le procureur adjoint de Nice Hervé Leroy. Le parquet a requis des remises en liberté sous contrôle judiciaire, et un placement en centre éducatif fermé. Devant la gravité de tels actes, leur jeune âge incarne la principale circonstance atténuante dont pouvait se saisir la défense, assurée par Mes Corentin Delobel, Mohamed Kassoul, Caroline Piatek et Laetizia Ziller. L’aîné de la bande, quant à lui, est attendu aujourd’hui devant le tribunal correctionnel en comparution immédiate.