Nice-Matin (Menton)

Deux points noirs à percer

Enthousias­mante sur le plan sportif, la saison en cours du Gym cristallis­e les problèmes de pelouse, classée 19e et dernière de L11, et d’accessibil­ité autour de l’Allianz Riviera

- WILLIAM HUMBERSET

Rayonnant sur le plan sportif, le Gym redécouvre la vie sur le podium depuis samedi dernier et la réception de Lorient (21). Près de huit ans que les Aiglons n’avaient pas tenu une 3e place provisoire dans une saison de Ligue 1. Le bonheur est revenu dans le pré ? Pas exactement quand on regarde la surface d’expression des Niçois de plus près. Après onze rencontres disputées à l’Allianz Riviera, sa pelouse ne récolte qu’une moyenne de 11,9 points (sur 20) d’après les notes données par les capitaines, les entraîneur­s, l’arbitre et le diffuseur de chaque match. Le gazon niçois est ainsi relégué à la dernière place du classement des pelouses de Ligue 11, à égalité de points avec la surface naturelle du Gazélec Ajaccio... soit le terrain du plus petit budget de l’élite (13,8 M) et son stade Mezzavia qui n’offre qu’une capacité commercial­e de 4158 places !

% de lésions au mollet de plus

La comparaiso­n est terribleme­nt dénigrante pour une enceinte de 35 000 places inaugurée en septembre 2013. Et ce ne sont pas quatre changement­s de tapis en moins de deux ans qui ont changé la donne. Le mal est plus profond, c’est la dureté du sol qui est notamment pointée du doigt. « C’est terrible pour les appuis » , répètent les différents acteurs qui ont foulé le terrain de la Plaine du Var. Dans les bureaux de Charles-Ehrmann, ce sont les chiffres qui sont pris à l’appui : « Entre le passage du Ray à l’Allianz Riviera, une hausse de 80% des blessures au mollet a été constatée. » Le préjudice pourrait être énorme sur le plan de la compétitiv­ité. Quant aux dommages financiers, ils existent déjà avec des diffuseurs réticents à l’idée de programmer des rencontres en direct sur une surface de jeu de piètre qualité.

L’Euro  pour juge de paix ?

Et ce n’est pas le passage des rugbymen toulonnais, ce dimanche, qui rassure l’OGC Nice trois jours avant de recevoir Toulouse pour le compte de la 24e journée de L1 (mercredi à 19 heures). Partenaire­s dans ce désarroi, le club et la Ville de Nice se sont alors de nouveau retournés vers l’exploitant du Grand Stade, Nice Eco Stadium, dernièreme­nt. Avec l’idée que la programmat­ion de quatre rencontres de l’Euro 2016 à l’Allianz, courant juin, pouvait faire davantage ressentir les besoins de modificati­on du sol, et de renforceme­nt en terme de luminothér­apie et de chauffage. Des hypothèses jusque-là écartées par NES. Contacté, l’exploitant a confirmé qu’une réflexion était en cours et qu’un expert pelouse de l’Euro 2016 s’était d’ailleurs déplacé sur le site hier. Devait suivre aujourd’hui la visite d’un laboratoir­e anglais spécialisé dans l’agronomie et mandaté par Vinci Stadium, l’organisme Stri (Sports Turf Research Institute). « Une expertise globale sera effectuée. Une décision sera prise après le diagnostic et les préconisat­ions fournies par cet organisme, » nous a-t-on soufflé en interne. Quitte à mettre en place une pelouse hybride comme à Lille et au Stade de France, deux enceintes gérées par le groupe français? « C’est une solution envisagée. » Une réponse officielle devrait être donnée prochainem­ent.

: le synthétiqu­e de Lorient n’entre pas dans 1 le classement des pelouses.

 ?? (Photo Jean-François Ottonello) ?? Rénovée à quatre reprises, la pelouse de l’Allianz reste vigoureuse­ment critiquée par les joueurs pour sa dureté. La Ville de Nice et le club réclament des modificati­ons de la part de l’exploitant, Nice Eco Stadium.
(Photo Jean-François Ottonello) Rénovée à quatre reprises, la pelouse de l’Allianz reste vigoureuse­ment critiquée par les joueurs pour sa dureté. La Ville de Nice et le club réclament des modificati­ons de la part de l’exploitant, Nice Eco Stadium.

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