Elle cache bien son jeu
Difficile pour un « petit » constructeur d’exister dans un segment aussi encombré que celui des Renault Clio et Peugeot 208. C’est pourtant l’ambition de Suzuki avec la Baleno. Elle n’a pas particulièrement marqué les esprits à sa présentation, au Salon de Francfort, en raison d’un style un peu banal. L’essai de la voiture, que nous avons pu réaliser en avantpremière avant sa commercialisation en avril prochain, révèle pourtant qu’elle a plus d’un tour dans son sac. En premier lieu, cette petite voiture de 4 m de long étonne par son habitabilité, tout simplement la meilleure du segment. Non seulement la banquette peut accueillir deux grands adultes sans difficulté, mais le coffre dispose d’un volume de 355 litres. On connait certaines compactes qui ne font pas aussi bien ! L’autre surprise que recèle cette citadine de moins d’une tonne est à trouver sous le capot. Nous avons en effet essayé une version hybride qui propose un sys- tème particulièrement simple. Il s’agit d’un moteur électrique alimenté par une petite batterie au lithiumion, qui assiste le moteur au démarrage et à très bas régime. Une solution peu coûteuse qui donne des ailes à la Suzuki en ville : l’auto peut reprendre sur les rapports supérieurs sur les plus bas régimes. La puissance de 90 ch et le couple de 120 nm ne progressent pas mais la souplesse en profite, tout comme la consommation, mesurée à 4 l/100 km de moyenne en cycle mixte. Sans être aussi incisive qu’une Peugeot 208, la Baleno se révèle assez agile grâce à son poids plume et, surtout, très confortable grâce à une suspension souple. On ne peut reprocher à cette citadine que son intérieur triste et sa finition aride. Reste à connaître le prix du modèle, qui n’est pas encore dévoilé. Suzuki se contente d’annoncer une entrée de gamme (équipée du 1.2 90 ch sans hybridation) à moins de 15 000 .