À disposition des services de secours

Inutile de télécharger quelque appli que ce soit sur son téléphone portable. Le logiciel qui est expérimenté depuis mi-janvier dans plusieurs départements, s’appuie sur une fonctionnalité intrinsèque des smartphones. « De nombreux sites marchands utilisent déjà cette technologie… pour faire des publicités ciblées » , indique Loïc Clerget, au service informatique du Service départemental d’incendie et de secours du Var (Sdis 83). Il « suffisait » de penser à utiliser le principe non pas pour vendre des produits, mais pour sauver des vies. L’anecdote est qu’un autre pompier, lui du Morbihan, travaillait en même temps, sur le même thème. « On avait la même démarche, on s’est mis en liaison et ils ont terminé le travail ensemble en deux semaines » , sourit le colonel Pasquini. Le capitaine Martin Deroide est le deuxième « papa » du logiciel, livré sous le sapin de Noël.

Skieurs géolocalisés dans l’Ain « L’idée est d’en faire profiter les autres SDIS. Donc on propose le système clé en main. Gratuitement. Nous l’avons présenté et installé au Samu 83 qui a tout de suite été inté- ressé » , poursuit Loïc Clerget. Le Cross, qui coordonne les secours en mer, a pu le découvrir récemment. Dimanche dernier dans l’Ain, un groupe de skieurs qui s’était égaré en forêt a ainsi été secouru, à la nuit tombée, grâce à la géolocalisation testée par les pompiers. Traditionnellement, les secours peuvent demander aux opérateurs, par quel relais de téléphonie un appel d’urgence a transité. Mais la réponse arrive en moyenne en un quart d’heure. Et la localisation s’étend facilement sur plusieurs kilomètres. Une aiguille dans une botte de foin.

Le monsieur informatique au Sdis , Loïc Clerget, qui a créé le logiciel avec un collègue du Morbihan.

La géolocalisation a abouti avec une grande précision: le cercle à l’écran mesure à peine  mètres.

Lancement du système par l’envoi d’un texto à la victime. Le message s’affiche en dix secondes.