À Angers, Monaco veut prendre ses distances
Histoire de confirmer l’embellie, Monaco et Bernardo Silva se rendent à Angers cet après-midi
Il y a des chiffres qui aident à conforter certaines vérités. Une défaite lors des seize derniers matches de championnat (à Bordeaux en novembre), Monaco est clairement sur une dynamique assez solide. Pourtant, début janvier, on demandait encore à être convaincu par l’équipe monégasque. Surtout après la reprise ratée contre le Gazelec au Louis-II début janvier (2-2 après avoir été mené 2 à 0 à la pause). Depuis, l’ASM emmène un plus gros braquet et vient de prendre six points en deux matches, plantant six buts sans en concéder un seul face à Lorient (2-0) et Toulouse (4-0). Alors que sur la phase aller, on a prié le ciel que l’ASM emballe un match de football, on savoure d’autant plus ce genre d’envolée avec le recul. Face au TFC, d’aucuns ont parlé de « match référence », le fameux sésame qui manquait à Monaco cette saison. Solidement installé sur la place de dauphin du Paris-SG, Monaco ne veut rien lâcher pour autant. « Le plus dur, c’est de garder cette deuxième place », analysait Fabio Coentrao. Et le meilleur moyen de mettre définitivement le grappin dessus, c’est tout simplement de dérouiller les concurrents directs. Dans une semaine, c’est le voisin niçois qui se dressera sur la route de l’ASM au Louis-II. Un derby azuréen de haut de tableau comme le département n’en a plus connu depuis 1978. Avant ce choc local, c’est Angers, cinquième de Ligue 1, qui va avoir la chance de recevoir la bande à Jardim. Le SCO, révélation de la première partie de saison, commence à tanguer avec deux défaites de rang en championnat et notamment une correction reçue au Parc des Princes la semaine dernière (5-1). En 90 minutes dans la capitale, les Angevins ont pris cinq pions dans le buffet alors qu’ils n’en avaient concédé que treize en 21 matches jusque-là.
Leonardo Jardim : « J’aime beaucoup Angers »
Oui, Monaco va rencontrer une équipe qui doute. Et c’est tant mieux vu la gueule de l’infirmerie monégasque en ce moment. Pour ce déplacement, Jardim devra faire sans neuf joueurs dont son capitaine Toulalan et son détonateur Lemar 1). Composer avec une in
( firmerie remplie, Jardim sait faire. Pour autant, et c’est tout à son honneur, il ne s’est jamais servi de ce handicap pour expliquer les résultats du club. A Angers, après tout, Monaco ira défier un promu. Un bizut qui a pourtant les faveurs de l’entraîneur monégasque. « C’est une grosse équipe. Ils sont solides défensivement avec un bloc équilibré. L’équipe est très disciplinée, excelle sur phases arrêtées et utilise bien les couloirs. C’est une équipe que j’aime beaucoup », argue Jardim. On est bien loin des déclarations du voisin niçois Hatem Ben Arfa après le match face au SCO : « Angers a du mérite d’être là où il est aujourd’hui, mais franchement, je ne sais comment ses joueurs prennent du plaisir à jouer comme ça. C’est incroyable. Ils n’ont fait que courir après le ballon. C’était sûr qu’à un moment donné, ils craqueraient. C’est leur philosophie, ils jouent le maintien. Mais je trouve que c’est quand même dommage de jouer au football de cette manière.» Posture pour se démarquer ou véritable déclaration d’amour envers Angers de Jardim ? Bonne question. En tout cas, si les chiffres peuvent aider à conforter Leonardo Jardim, il peut se servir de celui-ci : Monaco a gagné 7 de ses 8 derniers déplacements contre une équipe promue, gardant sa cage inviolée lors de chacun de ces huit matches. Ça, c’est la théorie. Pour la mise en pratique, rendezvous à partir de 17h dans l’Ouest de la France.
1. A. Traoré, L. Traoré, Toulalan, Bahlouli, Touré, Ivan Cavaleiro, Mbappé, Lemar et Echiéjilé.