« Pour d’autres IST, c’est l’hécatombe »
Il n’y a pas que le VIH qui fait actuellement des dégâts. « Pour d’autres infections sexuellement transmissibles, c’est l’hécatombe », résume le Dr Lafeuillade. Il constate, chiffres à l’appui, une recrudescence d’infections qui justifie les actions de sensibilisation engagées par les CeGIDD.
à cas de syphilis par an À l’aube du IIIe millénaire, elle avait quasiment disparu dans notre pays. Désormais, 1000 à 1500 nouveaux cas de syphilis sont répertoriés chaque année en France. « Certains patients ne connaissent même pas le nom de la maladie. D’autres imaginent une maladie moyenâgeuse… », témoigne le Dr Lafeuillade. La syphilis se guérit avec des antibiotiques.
La chaude-pisse : à cas par an La gonococcie se guérit également par antibiothérapie. « Le danger réside dans le fait qu’un certain nombre de cas sont asymptomatiques. Les personnes infectées par un gonocoque continuent donc de le transmettre sans le savoir… » Hépatites virales : en guérir… ou pas « Comme le VIH, le virus de l’hépatite B s’intègre dans le noyau des cellules du foie et aucun traitement ne sait le déloger. » Le traitement, par bithérapie, est à suivre à vie. À défaut, dans 50 % des cas, l’infection évolue en cirrhose puis en cancer du foie. La situation est différente avec l’hépatite C. La maladie devient chronique dans 80 % des cas et elle évolue également en cirrhose puis en cancer du foie. « Mais depuis deux ans, un traitement permet de guérir 96 % des malades. Il dure en moyenne trois mois et coûte 60000 euros par mois. » Revers de la médaille : certains patients ne se préoccupent plus de s’en protéger. « Des confrères londoniens et madrilènes, précise le médecin, ont raconté qu’ils voient revenir des patients pour le troisième ou même le quatrième traitement. »
Un point commun à toutes ces infections « Qu’elles se guérissent ou pas, dans tous les cas, il ne reste pas d’anticorps qui permettent de se protéger d’une nouvelle infection. »