Prince sans rire
Il paraît que François Hollande a noué une relation qu’il qualifie de stratégique avec l’Arabie Saoudite. Il n’est pas le seul président à faire des affaires au pays de l’or noir. On ne sait pas si Jean-Pierre Rivère a croisé le chef de l’Etat, mais, lui, a trouvé son partenaire financier là où les retombées commerciales espérées par la France ne sont pas encore au rendez-vous. Le Gym, avec son jeu excitant, son stade attrayant, son centre en devenir et ses joueurs d’avenir est une vitrine qui se voit de loin. En Angleterre, comme au Moyen-Orient, la Côte d’Azur : ça parle ! Ça facilite les discussions. Depuis hier, ça cause aussi pas mal dans le Vieux-Nice, à la Libé ou place Arson. L’arrivée d’un prince saoudien dans le capital de l’OGC Nice est le sujet idéal pour alimenter tous les fantasmes. Surtout quand ce prince reste dissimulé derrière un voile mystérieux tout comme les chiffres de la transaction d’hier et ceux plus courants de demain. Jean-Pierre Rivère aura beau mettre tous les bémols de la gamme : l’affaire fait déjà du bruit. Pourtant, jamais au Gym, une transition ne s’est faite avec autant de douceur. D’habitude, il y a au mieux un chaos, au pire un cadavre. Souvenezvous des passes d’armes Boïs-Mandaric, Mandaric-Sensi, Sensi-Cassone, Cassone-Stellardo, Stellardo-Cohen ou Stellardo-Rivère. Là, tout semble écrit pour que le président actuel s’en aille sans le moindre claquement de porte. Jean-Pierre Rivère aime avoir un coup d’avance. Mais seul l’avenir nous dira s’il a réussi son coup. Si Edward au nom bien anglais (Blackmore) et le prince au nom bien caché sont les hommes de la situation.