Nice-Matin (Menton)

« Pas le schéma du PSG »

- WILLIAM HUMBERSET

Pendant les négociatio­ns comme au cours de l’annonce officielle du nouvel actionnari­at, JeanPierre Rivère a tenu à faire les choses dans l’ordre. Les salariés ont été informés avant la presse de la nouvelle. Collaborat­eurs et journalist­es se sont ainsi croisés hier après-midi à l’Allianz Riviera. Les couloirs abritaient alors les premières indiscréti­ons, les premiers ressentis. La carcasse ceintrée dans un costume foncé et une chemise blanche, Edward Blackmore avait, plutôt laissé « bonne impression » aux employés du club. Face aux journalist­es, l’investisse­ur anglais a démarré les présentati­ons par un petit mot en français : « Bonjour messieurs » . Avant de promettre qu’il fera très vite des progrès dans la langue de Molière. Le nouvel actionnair­e n’était pas accompagné du prince saoudien mais donc d’une interprète pour offrir ses premières déclaratio­ns.

Edward Blackmore : « Une fierté de faire partie de cette équipe » « Avec Jean-Pierre (Rivère), nous sommes sur la même longueur d’onde. C’est une fierté de faire partie de cette équipe. Aider les jeunes est primordial pour nous. Avec mon partenaire, nous voulons apporter notre aide financière pour faire ac- célérer le projet. Mais Messieurs Fournier et Rivère garderont leurs fonctions. » Une confirmati­on des premiers propos de l’actionnair­e majoritair­e, qui a tenu à assurer « que le club restait dans la continuité malgré l’entrée dans le capital de nouveaux partenaire­s. Que ce soit clair, ce n’est pas le schéma du Paris SaintGerma­in. On pourra faire 2, 3 ou 4 bons coups comme on l’a fait avec Rémi Walter, mais il n’y aura pas de grandes folies ». Blackmore avouera, lui, « avoir choisi d’investir à Nice car le stade est magnifique, dans une des plus belles régions du monde » . Son mystérieux partenaire, qui vit en Arabie Saoudite, n’en penserait pas moins puisqu’il « possède un “chez lui” sur la Côte d’Azur. Et pendant six mois, on a appris à mieux connaître le club avec Jean-Pierre et à l’aimer. » Et Hatem, ils l’aiment ? « C’est toute l’équipe qui m’a convaincu d’investir dans ce club. Ben Arfa en fait partie, bien sûr, mais c’est le jeu collectif qui nous a séduit. » Le Londonien se passionne pour le foot et supporte Manchester United. Il signerait volontiers pour des retrouvail­les entre son club de coeur et son club d’adoption en Ligue des Champions. Puisque sans citer la prestigieu­se compétitio­n, il espère voir « Nice s’inscrire régulièrem­ent dans le Top 5 de la Ligue 1 ». Avec l’ambition de décrocher un billet européen dès la fin de cette saison ? « On établira notre stratégie au fur et à mesure des événements. » L’Anglais sait rester discret. Pas autant que le prince saoudien, « qui viendra probableme­nt voir un match à l’Allianz dans les semaines à venir », « même s’il veut rester anonyme au moins jusqu’à la deuxième phase du projet » confirme Jean-Pierre Rivère. « Elle pourrait intervenir fin juin. Si le passage à 80% des parts de Blackmore et son partenaire n’est pas signé à cette date, c’est que ça ne se fera pas. » D’ici là, les incertitud­es sont encore nombreuses, comme l’issue sportive de cette saison. Ou encore la fin de contrat qui touchera Claude Puel en fin d’exercice. « On verra au printemps », a répondu Jean-Pierre Rivère à ce sujet. Difficile pourtant de trouver un coach qui pourrait aussi bien incarner ce projet axé sur les jeunes. D’autant qu’avec l’arrivée des investisse­urs, « Nice ne sera plus obligé de vendre ses jeunes, comme on l’a fait avec Amavi. On veut garder nos meilleurs éléments, Hatem en fait partie. » Désireux de ne plus travailler avec des « clubs aux moyens limités », le coach serait enfin servi...

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