Lando-Casanova : « Profiter à fond ! »
GOLF PRO AM OLD COURSE CANNES-MANDELIEU
Pour sa première année au sommet, Jérôme Lando-Casanova n’a pu sauver sa carte sur le Tour européen la saison dernière. Ambitieux sur le Challenge Tour, le golfeur corse âgé de 30 ans compte revenir sur le devant de la scène. Pour se remettre en jambes, il participe ce week-end au “ProAm des Ambassadeurs du Old Course Cannes-Mandelieu”. « C’est un bon moyen pour devenir compétitif car mine de rien l’hiver est assez long. Les tournois du Challenge Tour ne commencent qu’en mars », rappelle celui qui est aussi venu « passer une bonne journée avec des gens agréables. » Sur le chemin qui relie le practice au club-house, nous l’avons accompagné. Souriant, les mains dans les poches et la mine détendue, il a évoqué ses ambitions.
Comment avez-vous vécu votre saison dans l’élite ? J’ai profité à fond. C’est pour ça que j’ai joué un maximum de tournois, trente- deux il me semble. Je savais que ça me permettrait d’emmagasiner de l’expérience. J’ai beaucoup appris au contact des meilleurs. On s’aperçoit qu’eux aussi ratent des coups, on se rend compte également de la difficulté des parcours, des distances, vitesses des greens etc. Ça n’a rien à voir avec la télé. J’ai bien pris la mesure du très haut niveau. Après, on reste toujours déçu du résultat final... Parlez-nous de la pression des derniers tournois où votre carte est en jeu ? Ce n’est pas quelque chose de nouveau car ça existe sur tous les circuits. C’est la même chose sur le Challenge Tour où il faut être dans les à la fin de l’année. Ce qui est frustrant, c’est de goûter à l’excellence de l’organisation, des parcours, du champ de joueurs et de redescendre d’une division.
Si c’était à refaire, que changeriez-vous ? Je dirais... peut- être mon planning qui était trop chargé. J’ai beaucoup, beaucoup joué. Mais bon, sur le moment, on a tellement envie, on tape bien la balle etc. C’est difficile de se restreindre. J’ai été surpris par mon niveau de jeu. Le plus dur, c’est de rester solide durant les quatre jours d’un tournoi. C’est une question d’expérience. En tout cas, cette année écoulée m’a permis d’élever mon niveau et m’a tiré vers le haut.
Quels sont vos objectifs pour cette nouvelle saison ? Je vais disputer uniquement des tournois du Challenge Tour. Je ne veux pas essayer de jouer des tournois du Tour, pour ne pas surcharger mon calendrier. Mon but est de remonter dans l’elite en terminant dans les premiers. En passant par les “cartes”, ça ne laisse pas
énormément de possibilités.
De plus en plus de Français sont sur le Tour... L’an dernier nous étions une quinzaine et c’est super bien. On mangeait souvent ensemble, on voyageait ensemble, on se croisait au practice, c’était vraiment une top ambiance. Et puis ça aide vachement pour s’intégrer et s’acclimater au circuit européen. Sur les , il y a encore pas mal “d’anciens” qui peuvent nous donner beaucoup de conseils. Ils nous ont aidés et c’est vraiment sympa.
Pour ceux qui vont connaître leur première saison, quel conseil leur donneriez-vous ? De faire attention au planning et surtout, de prendre du plaisir. On ne s’en rend pas compte peut- être quand on y est, mais il y a tout pour être heureux. On ne sait jamais combien de temps ça peut durer. Continuer de travailler ! Tous les champions étaient sur le practice. Il ne faut pas se contenter du minimum.