Un tigre en colère
Claude Brasseur campe dans La Colère du Tigre un Clemenceau combatif, face au peintre Claude Monet, son ami, qui tarde à terminer les Nymphéas qu’il a promis à l’État. Cette pièce relate les remous dans une amitié de soixante-dix ans entre deux grands hommes, le premier s’étant engagé, contre l’exécution de cet ensemble de toiles gigantesques, à livrer le musée de l’Orangerie, à Paris.
Mais Monet, frappé par la ca- taracte qui le prive quasiment de sa vue, voudrait se dédire. Situation paradoxale, nous racontait récemment Claude Brasseur : « Il me fout dans une merde grave puisque je dois rendre des comptes à l’État. » Monet propose même de rembourser tous les frais, mais Clémence au, esthète et stratège, ne peut se résoudre à l’abandon de ce projet. « Cette trahison explique la rupture… mais je ne vous raconte pas la fin. » La colère du Tigre, on l’aura compris, est une occasion de retrouver Brasseur, face ici à Yves Pignot, le rôle ayant été précédemment tenu par Michel Aumont. On ne boudera pas son plaisir, dans un genre que l’on pourrait dire aux antipodes du troisième volet de Camping, où Jacky ne renie rien : « Moi, je me suis bien amusé. J’adore me déguiser. »
LaColèreduTigre. Mercredi 3 février, 20 h 30, Théâtre Princesse Grace, Monaco. Complet.