Ciao Ciao!
Le dernier corso de la Fête du citron s’est déroulé hier, refermant e le rideau sur le thème Cinecittà, devant un public nombreux.
Dernier tournage de l’ultime corso des fruits d’or, hier après-midi, dans les studios mentonnais de Cinecittà. Clap final! La édition de la Fête
e du Citron est dans la boîte! Ouf… Le soulagement est total après cette parade dominicale, qui était pourtant promise aux caprices (de star) du ciel. Prévisions, improvisations météorologiques… Tous les scénarios étaient imaginés. Mais c’était sans compter sur la magie du cinéma qui a opéré, hier encore, sur le bord de mer mentonnais, sous les yeux de plusieurs milliers de figurants et cinéphiles charmés par l’ambiance italienne, malgré un décor naturel maussade. Et ce ne sont pas les quelques gouttes de pluie ressenties par intermittence qui ont coupé les scènes! Si l’affluence n’était pas aussi forte que la semaine dernière, qui a battu des records de fréquentation avec visiteurs, les tribunes étaient noires de monde au tournage des chars d’agrumes et des groupes musicaux.
Gloire à la femme
Et ces milliers de spectateurs venus admirer un remake remarquable des plus grands films italiens en version colorisée de citrons et d’oranges se sou- viendront sans doute encore longtemps de cette longue séquence dédiée à la femme et à sa sensualité « Dolce Vita ». Glamour à bord de Fiat , divas fleuries dans leurs robes géantes, reines dans leurs parures dorées de Cléopâtre, légères comme des ailes de papillon, assises sur des trônes ou flirtant avec les airs sur des échasses rose bonbon, pulpeuses ou mystérieuses… Elles étaient hier de toutes les prises de vue, laissant au second plan les non moins indispensables metteurs d’ambiance : fanfares, lanceurs de drapeaux italiens, personnages du carnaval de Venise et autres artistes bariolés déambulant avec une caméra géante et projetant des bobines de film sur la foule! Le septième art en délire sur fond de mélodies éternelles de Nino Rota, Ennio Morricone, Umberto Tozzi… Ce qui n’aurait sans doute pas été pour déplaire à la folie légendaire de Fellini ou Pasolini… Plus que quelques jours avant que cet univers éphémère tombe en déconfiture pour la scène finale : la vente des agrumes. Et le pacte d’amitié éternelle est désormais scellé entre les deux cités frontalières.