Monaco ramène un bon point de Nantes (0-0)
Fortement bousculés par Nantes en début de match, les Monégasques n’ont pas craqué et ont réussi à ramener de La Beaujoire un bon point dans la course à la deuxième place (0-0)
On est beaucoup à vouloir cette troisième place vous
savez... », Michel Der Zakarian a beau avoir un match en moins (à disputer le 9 mars à Bastia), ce n’est pas le 0-0 d’hier qui lui fera changer sa vision de la fin du championnat. A écouter les uns et les autres, joueurs, entraîneurs, médias, la place de dauphin du PSG serait donc déjà réservée à l’AS Monaco. Peu importe si les Monégasques ont été encore une fois complètement absents lors de la première demi-heure. Bousculés sans jamais tomber, certes, mais bien loin de livrer une prestation à la hauteur de leur classement : deuxième avec 8 points d’avance sur leur premier poursuivant. Mais vous pouvez compter sur Leonardo Jardim pour ne pas tomber dans le panneau. Vous savez, celui qui vous indique que tous les signaux sont au vert et que rien ne pourra vous arriver.
Monaco, trop beau ?
« Les autres clubs expliquent qu’ils se battent pour la troisième place, mais en fait, ils se cachent pour ne pas qu’on parle d’eux pour la deuxième place et bénéficier ainsi de l’effet de surprise, raconte avec ruse le coach portugais dans les travées de La Beaujoire. Ne vous inquiétez pas, je n’y crois pas à tout ça. » Ouf ! Parce qu’en voyant l’entame des Monégasques hier, on pouvait se demander si sur le Rocher, on ne se voyait pas un peu trop beau. Le ciel était bleu sur Nantes… et pourtant, Monaco a encore dû laisser passer l’orage. Comme trop souvent. Dans ces conditions, quel meilleur parapluie que Subasic cette saison ? Impérial, il a multiplié les parades le temps que le milieu de terrain et l’attaque, complètement endormis, trouvent un semblant de rythme. Semblant, parce que franchement, plus poussif, c’était difficile. A ça, Monaco n’a répondu que par un « deux contre un » mal négocié de Carrillo en tout début de deuxième période. L’Argentin, préférait tirer sur Riou plutôt que de trouver en retrait Moutinho. « Il était difficile à voir » plaidera Guido en regagnant son bus, un peu dépité. Une occasion et puis basta. Pas grave, à l’ASM on a bien compris depuis longtemps qu’un but de raccroc valait bien plus qu’une ribambelle d’occasions.
« Mais dans le foot, c’est la qualité
qui compte et non la quantité » , rappelait Jardim en conférence de presse admettant que ce match nul était au final « un bon point de pris ». Le capitaine monégasque Jérémy Toulalan ne pouvait être que d’accord, se félicitant de « la solidité défensive », même s’il nuançait son analyse en admettant que « la chance » s’en était peut-être mêlée. En tout cas, contrairement au début de saison, on sent dans ce groupe une vraie volonté commune d’aller accrocher cette deuxième place. Coûte que coûte. Avec panache ou à l’arraché « Ce qui compte, c’est de jouer la Ligue des champions… le reste, c’est de la littérature » , insistait Toulalan qui n’avait rien d’un poète sur le terrain. Et ce n’est certainement pas les supporters de l’ASM qui le contrediront.