Martine Aubry veut « sortir » de la direction du Parti socialiste
Martine Aubry veut, avec ses amis, « sortir de la direction du Parti socialiste » , selon des propos rapportés par le Journal du Dimanche. « Nous allons sortir de la direction du PS, nous souhaitons en discuter avec JeanChristophe Cambadélis » , déclare l’ancienne première secrétaire du PS, quatre jours après avoir publié une tribune au vitriol contre la politique menée par le gouvernement. Elle ne donne pas davantage de détails, mais deux de ses très proches, les députés François Lamy et Jean-Marc Germain, font partie du secrétariat national du Parti socialiste. Interrogée sur ses propres ambitions, la maire PS de
Pas candidate en
Lille affirme qu’elle ne sera pas candidate en 2017. « Je suis bien à Lille et j’y resterai » , promet-elle. Elle assure ne pas avoir prévenu le président François Hollande de la publication de la tribune, signée également par Daniel Cohn-Bendit, et pléthore de personnalités de la gauche du PS et des écologistes. Mais elle dit l’avoir averti, quinze jours auparavant, qu’elle allait s’ « expri- mer » et assure aujourd’hui « ne rien demander ». « Puisqu’on n’est pas écouté quand on parle en privé ou à l’Assemblée... » « On ne demande le départ de personne. Ceux de mes amis qui ont été sollicités ont refusé d’entrer au gou- vernement, on ne veut aucun poste » , détaille Martine Aubry dans l’hebdomadaire. « On veut simplement que ce pour quoi on s’est battus toute notre vie soit préservé », poursuit-elle. Et d’insister : « Et on veut montrer aux gens que la gauche a des solutions » . Puis de justifier son missile dans cette fameuse tribune au Monde : « Il était urgent de prendre parti et puisqu’on n’est pas écouté quand on parle en privé ou à l’Assemblée (...) il fallait dire que cela suffisait, qu’il est temps de sortir de l’impasse ». « Qu’un Premier ministre socialiste ne se mette pas du côté de ceux qui agissent, qui accueillent des réfugiés, je ne l’accepterai jamais » martèle encore Martine Aubry. Dans sa tribune, elle avait également reproché à Manuel Valls ses critiques contre la politique migratoire ouverte de l’Allemagne.