Les modérés iraniens progressent aux législatives
Les alliés réformateurs et modérés du président iranien Hassan Rohani qui compte sur eux pour accélérer sa politique d’ouverture, ont fortement progressé aux législatives face aux conservateurs, mais aucun des deux camps n’obtient de majorité claire, selon des résultats partiels publiés hier. Sur les 290 sièges du Parlement, les réformateurs et modérés en ont pour l’instant obtenu 89 contre 86 pour les conservateurs, selon ces résultats partiels publiés par l’agence de presse Isna. Dix candidats indépendants ont également été élus mais sont pour l’instant inclassables. Les résultats pour une soixantaine d’autres sièges devraient être annoncés d’ici mardi. En revanche, un second tour devra être organisé en avril ou en mai pour départager les candidats briguant 51 autres sièges, et dont aucun n’a récolté suffisamment de voix pour être élu
au premier tour.
L’influence de l’accord nucléaire
Le président Rohani a affirmé dans un tweet que « les électeurs ont créé une nouvelle atmosphère ». Les résultats définitifs des législatives en Iran sont attendus aujourd’hui ou demain. Grâce à sa percée à Téhéran, le camp Rohani est assuré de disposer pour les quatre prochaines années de plus du double de ses 30 députés dans l’actuel Parlement, qui était dominé par les conservateurs avec 200 élus environ. Religieux modéré, Hassan Rohani misait sur l’avancée majeure qu’a été l’accord nucléaire conclu en juillet avec les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien pour engranger un maximum de députés favorables à sa politique au Parlement et poursuivre dans cette voie. La plupart des conservateurs les plus radicaux qui s’étaient opposés à cet accord historique ont été éliminés lors du scrutin. Autre motif de satisfaction pour le président iranien: son élection et celle de son allié Akbar Hachemi Rafsandjani, ancien président de la République islamique, à l’Assemblée des experts après être arrivés en tête à Téhéran.
Des conservateurs en difficulté
Cette chambre, composée de 88 religieux élus pour huit ans, est chargée de nommer le guide suprême iranien et pourrait être amenée à jouer un rôle déterminant durant son mandat puisque le guide actuel, Ali Khamenei, est âgé de 76 ans. Deux religieux conservateurs connus pour leur hostilité envers les réformateurs, les ayatollahs Mohammad Yazdi, actuel chef de l’Assemblée des experts, et Mohammad Taghi Mesbah Yazdi, ne seraient pas en position d’être élus.
, a déclaré le ministre grec de la Politique migratoire, Yiannis Mouzalas. « Au-