Monaco au Mans avec Paris dans le viseur
COUPE DE FRANCE (QUART DE FINALE)
Certaines trilogies ont la faculté de tenir en haleine le spectateur. L’opposition entre Manceaux et Monégasques entre sans encombre dans ce moule. Un scénario digne de la tragédie grecque, un mano a mano interminable et une chute que les pronostiqueurs les plus férus, n’auraient pu imaginer. Les deux premiers opus ont poussé le vice audelà du temps réglementaire. Un art du suspense où l’escouade de la Principauté joue les équilibristes aguerris (victoire 79-74 à domicile puis 9996 vendredi au Mans). Hasard du tirage au sort, la Sarthe aura le droit ce soir et dans un tout autre contexte, au troisième volet d’une saga détonante. Le tout dans la fournaise d’Antarès et avec en ligne de mire une finale à Paris qui n’est plus qu’à deux marches : « J’espère cette fois-ci qu’on fera la décision avant les prolongations, sourit Amara Sy, l’ailier de la Roca Team. Leur public nous attendra encore plus et la pression sera forte. » Du haut de son double mètre (2,02m), celui qui a passé trois saisons au MSB (20022005) connaît bien la maison et sait d’avance que la chanson ne sera pas la même : « C’est un match référence pour nous cette victoire de vendredi. On a tapé pour la première fois un membre du Top 4 chez lui. Ils auront à coeur de prendre leur revanche. » D’autant que l’impressionnante « remontada » mancelle d’il y a trois jours, s’est finalement avérée vaine (35-51 à la 24’ puis 74-74 à la 40’).
DJ Cooper prend du galon
Seul point d’interrogation côté azuréen, la fatigue. Les hommes de Mitrovic - pour qui la coupe « est clairement un objectif » - ressemblent à des marathoniens depuis le début de la Leaders Cup (5 matchs en 11 jours). Mais l’élan actuel (5 succès de rang toutes compétitions confondues) permet à Amara Sy de balayer d’un revers de main, l’hypothèse d’une saturation des organismes : « On a récupéré samedi avant de faire une séance d’entraînement dimanche. Le groupe est assez sérieux pour gérer la fatigue et rester dans le bain. » Des Roca boys appliqués où DJ Cooper fait peu à peu disparaître l’ombre de DeMarcus Nelson. L’ex-meneur de l’AEK Athènes a fait tourner en bourrique l’arrière-garde mancelle vendredi (8 points, 7 rebonds, 10 passes), emmenant dans son sillage une triplette Sy-Shuler-Ouattara intraitable (70 points à eux trois) : « Il monte en puissance et les liens se créent de plus en plus, analyse Sy. Son intégration se passe bien. » Nul doute que l’Américain souhaitera avoir son nom au générique de fin de l’acte 3 à Antarès. Le ticket d’entrée au dernier carré passe par là.