Nice : l’exploit et l’élite !

Dans le sillage d’un solide Seppanen, le NVB a remporté, au bout du suspense, le choc des finalistes contre l’armada rennaise. Accession en Ligue A pour une équipe qui revient de loin

NICE - RENNES : - A Paris, stade Pierre-de-Coubertin. Arbitres : MM. Levasseur et Gilbert. Score des sets : 25-20 en 25 min ; 19-25 en 27 min ; 26-24 en 33 min; 22-25 en 31 min ; 20-18 en 26 min. RENNES : Toobal (pas.), Hardy-Dessources, Miseikis, Juhkami, Koprivica, Ah-Kong. Puis : Bouleau, Zopie, Ragondet. Libero : Berrios. Entr. : Matijasevic. Les points : Miseikis (27), Juhkami (25), Ah-Kong (17), Ragondet (6), Koprivica (5), Zopie (3), Hardy-Dessources (2). NICE : Cubrilo, Seppanen, Corre (pas.), Clère, Radevic, Feughouo. Libero : Ribbens. Puis : Suc, Ristic. Entr. : Kasic. Les points : Feughouo (24), Seppanen (20), Clère (18), Radevic (9), Cubrilo (8), Corre (2), Ristic (2), Suc (1).

Jérôme Clère ne touche plus terre. L’attaquant niçois vient de remporter, avec le Nice VB, la finale de Ligue B contre l’ogre rennais, archi-favori. Il n’est toujours pas descendu de son nuage. « C’est la folie ! J’avais déjà perdu une finale avec Alès, alors je réalise que monter est extraordinaire. » D’autant plus que les Azuréens ont mis la manière, jusque dans le tie-break, en sauvant deux balles de match avant de renverser - encore - la situation en sa faveur. Et voilà le club cher à Alain Griguer qui célèbre aujourd’hui une accession en Ligue A amplement méritée. « C’est magnifique, relaie l’entraîneur azuréen Mladen Kasic, couronné. On pouvait

gagner 3-1, à 19-16 et avec deux ballons faciles mais bon, on a quand même gagné encore au tie-break (après Tourcoing en demi-finale), ça veut dire qu’on a des bonnes qualités d’hommes. Je n’y crois pas encore parce que Rennes était le favori absolu cette saison. » Vainqueur au tour précédent de Tourcoing, le NVB, dans le sillage d’un Seppannen virevoltant (élu MVP), pouvait savourer des playoffs « incroyables » , où la machine s’est remise en route comme par enchantement. « On a une équipe comme ça, on se fait peur et on arrive toujours à s’en sortir, poursuivait Clère en attendant le resto offert par le président et une soirée DJ d’anthologie. On s’est fait Pluie de cotillons sur les Niçois. Alain Griguer applaudit : ses volleyeurs sont en Ligue A et ne l’ont pas volé.

vraiment agresser en servicerécep’, ils n’ont pas lâché notre libero (Jelle Ribbens) mais on a tenu bon et c’est ce qui nous fait gagner. »

« Il faut un peu plus d’argent » En effet, Nice a mené (1 set 0, puis 2 à 1) jusqu’au tiebreak, faisant tourner en bourrique des Bretons mal

réveillés. Le collectif azuréen, qui inscrit huit joueurs à la marque, a également écoeuré Rennes, en restant lucide dans les moments clés tout en sauvant des points incroyables. « On s’était dit de ne rien lâcher, et c’est ce qu’on a fait, abonde David Feughouo, un vrai leader. Je pense que la

saison de cette équipe a vraiment débuté en phase finale, le chemin a été un peu particulier mais les play-offs nous ont redonné le piment qui nous a permis de conclure. Il fallait bien finir la saison pour ne pas avoir de regrets. On a mis la manière, tout le monde y a crû. » Un exploit majuscule que personne sur la Prom’ ne

veut voir s’arrêter en si bon chemin. « L’année a été très dure mais l’équipe s’est soudée dans les moments importants, conclut Kasic, la voix cassée. Maintenant, il faut un peu plus d’argent pour faire une belle équipe de Ligue A. »

A PARIS PIERRE-MICKAËL AYI