Les clients sont prêts
Marché de la Libé à Nice, les consommateurs sont globalement favorables à l’interdiction des sacs plastique en caisse. « Je suis pour à 100 %, lâche Celia. Il faut arrêter avec tous ces sachets qui finissent dans la mer, tuent des tortues et les mammifères marins qui les avalent.» Aussi, cette trentenaire a-t-elle déjà commencé à faire la chasse au poches en plastique. «A la pharmacie, je refuse quand on me propose un sac, et au marché je prends mon panier». A côté d’elle, Yvette sourit. Cette octogénaire a connu une époque où le plastique n’avait pas envahi le quotidien. «A l’époque on faisait nos courses avec des filets en toile ou des paniers.» Janine, elle, ne relâche pas sa vigilance. Car il suffit d’un moment d’inattention, et les maraîchers emballent ses emplettes dans un sac plastique. «Je n’en ai pas besoin,
et je n’en veux pas, ça fait des déchets inutiles.» Elle ouvre son panier rempli de poireaux et pommes de terre… en vrac.
Trois fois plus chers
Derrière son étal, Josiane a
prévu de remplacer les sacs en polyéthylène par du papier. «Les fruits respirent mieux qu’avec du plastique». Mais elle s’inquiète du coût. Chez son voisin, la pilule semble plus dure à digérer. « On va faire comment
nous? On ne peut pas répercuter le prix des sachets plus épais à nos clients!» Or ils sont facturés aux vendeurs « trois à quatre fois plus cher », confirme un fournisseur.