Didier Deschamps : « Pas de revanche dans le foot »
Hier, à Lyon, il est arrivé en conférence de presse la mine en jouée et le ton ch am br eur pour évoquer lee definaleFrance-Eired’aujourd’hui(h).DidierDeschampsnes’estcrispéqu’uneseulefois,àl’évocationdePaul Pogba.Unsujetqu ire vient en boucle depuis le début de l’ E uro et qu’ il fait tout pour protéger( avec BenoîtCo st il, le Turin ois est le seul joueur à ne pas s’être présenté face aux médias depuis la préparation). « Vous aimez bien faire et défaire des statuts », a-t-il lancé à la centaine de journalistes qui lui faisaient face. Concernant le record de Lloris, il y est allé de sa petite vanne. « Je peux le faire jouer et lui enlever le brassard. Après tout, c’est moi qui décide. » Et l’Eire, sinon ? « Elle va au bout d’elle-même. Les Irlandais luttent ensemble, ils ont ça dans leur gènes. Le fighting spirit, c’est une réalité. »
Le temps de récupération des deux équipes
« Ce n’est pas un désavantage, c’est clair. Mais de là à dire que c’est un avantage… Je préfère être dans notre situation que dans celle de l’Eire. On a dû attendre pour connaître notre adversaire, mais on n’a pas rien fait en attendant. »
Une nouvelle compétition
« On sait bien qu’il n’y a plus de rattrapage. Je ne vous apprends rien en disant cela. Ça apporte de l’excitation, mais ça ne doit pas nous rendre fébrile. L’objectif est de passer ce premier cap. Pour aller loin, il est important de s’appuyer sur une bonne défense. Mais il faut aussi marquer
non ? Sur le plan défensif, on a fait en sorte d’être le plus efficace possible en un temps limité. On n’a pris qu’un but en trois matchs et sur penalty. »
Payet, nouvelle star
« Les statuts, c’est vous (les journalistes, ndlr) qui les donnez et les enlevez. Je suis content de lui. Il vit tout ça très bien. Il a récolté des louanges méritées et s’est remis au travail pour maintenir son niveau de forme. »
Les avertis (Koscielny, Rami…)
« Ils n’ont pas de calcul à faire. Je leur ai dit. Ça ne doit pas occuper leur esprit, d’autant qu’on a une grosse bataille à livrer contre l’Irlande. »
La pelouse de Lyon en bon état
« C’est mieux pour le football, pour le spectacle. Ça paraît essentiel. En France, on a fait de magnifiques stades en se disant qu’on verra plus tard pour la pelouse. »
Paul Pogba
« (Long silence). Il fait un premier match assez compliqué, avant de bien rentrer en deuxième période contre l’Albanie. Face à la Suisse, il a réalisé une très bonne première mi-temps. Je le sens prêt. Il a besoin de tranquillité pour bien se préparer. Je ne l’empêche pas de venir en conférence de presse. C’est quelqu’un qui fait beaucoup parler de lui, mais on oublie qu’il s’agit encore d’un jeune joueur. »
Le record de Lloris
« Il ne l’a pas encore battu. Je peux le faire jouer mais lui enlever le brassard (rires). C’est moi qui décide après tout. Hugo est légitime, exemplaire, reconnu dans le groupe. Quand il parle, il se fait entendre. Avec les années, il prend de plus en plus d’assurance. Le brassard n’est pas quelque chose qui lui pèse. »
L’Irlande
« Une équipe généreuse, composée de joueurs qui évoluent pour la plupart en Premier League et donc rompus à de très gros matchs. Sur les trois premières rencontres, elle a montré qu’elle était capable de jouer au sol, même si son registre principal reste le jeu direct. Elle a les attaquants pour cela, est là sur les seconds ballons. Elle va au bout d’elle-même. Les Irlandais luttent ensemble, ils ont ça dans leurs gènes. Le fighting spirit, c’est une réalité. »
La revanche de
« C’était il y a sept ans… On a une nouvelle histoire à écrire. Je ne pense pas que Martin O’Neill va s’en servir dans son discours. Dans le football, il n’y a pas de revanche à avoir, sauf si vous rejouez trois jours après contre le même adversaire. Ce qu’on peut changer, c’est ce qu’il va se passer en huitième de finale demain (lire aujourd’hui, ndlr). »