À quoi ressembleront
Avec une jauge à 5 000 personnes assises et distanciées, toutes les manifestations ne joueront pas à armes égales sur la face aux mesures gouvernementales. Pour l’heure, l’exécutif cherche les moyens de contrer la progression des variants en adaptant (ou
Relâcher la pression ou resserrer les contraintes ? L’Élysée se donne huit à dix jours pour trancher face à l’épidémie de Covid-19, tandis que l’exécutif insiste sur la discipline collective. Cette nouvelle échéance a été évoquée lors d’une vidéoconférence avec des parlementaires de la majorité et par des participants. L’Élysée n’a pas confirmé, mais l’exécutif surveille de très près l’évolution de l’épidémie, en particulier la montée des variants plus contagieux, pour voir s’il peut éviter des mesures plus strictes comme un reconfinement, toujours prôné par une partie des scientifiques.
D’un point de vue économique, on mesure chaque jour les ravages causés par la mise à l’arrêt de secteurs entiers pendant de longs mois.
Le Hellfest jette l’éponge
Parmi eux, celui du spectacle vivant qui a reçu jeudi une bouffée d’air. La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a en effet fixé un cadre pour la tenue des festivals cet été : une jauge de 5 000 personnes, assises et distanciées. Pourtant, les festivals à programmation internationale sont les premiers à jeter l’éponge. « Une annulation du Hellfest semble inéluctable », indiquait hier matin Ben Barbaud, patron de ce festival organisé en Loire-Atlantique (180 000 spectateurs en 2019). La décision officielle est tombée dans l’après-midi : rendez-vous en 2022. Il n’y avait guère de suspense...
Les Eurockéennes (128 000 personnes en 2019 à Belfort) n’ont pas encore pris de décision, mais les dents grincent. « On est sous le choc, dos au mur », lançait jeudi Jean-Paul Roland, directeur du festival et représentant du Prodiss (Syndicat national des producteurs, diffuseurs, festivals et salles de spectacle dans le privé). « Aux Eurocks, le spectateur n’est pas là pour être assis et voir un concert...», regrette Jean-Paul Roland.
Le festival parisien Solidays (228 000 personnes en 2019) a lui jeté l’éponge dès la semaine dernière.
Gérard Pont, patron des Francofolies, prévu mi-juillet à La Rochelle (150 000 personnes en 2019), fait partie de ceux qui saluent les annonces de Roselyne
Bachelot. Le festival des Vieilles Charrues (270 000 spectateurs en 2019) jouera également le jeu selon les nouvelles règles. « On s’adaptera. Ce ne sera pas un été silencieux à Carhaix (commune bretonne où se déroule l’évènement), ce sera l’été des retrouvailles », confiait hier son directeur Jérôme Tréhorel.