« Ce seront des festivals de transition »
Téo Saavedra, directeur artistique du festival des Nuits du Sud à Vence
Un faisceau de lumière dans cette période sombre. C’est le sentiment qu’ont procuré les annonces de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, à Téo Saavedra, le directeur artistique des Nuits du Sud à Vence.
« C’est une bonne nouvelle, on l’attendait. Même s’il y a encore plusieurs problèmes à régler, déclare-t-il. « Il va falloir savoir profiter de cette jauge assise de personnes. On met trois personnes debout dans un mètre carré, assis on n’en met qu’une. La différence est énorme.
Et dans la configuration de la place du Grand-Jardin actuelle, on ne peut pas mettre beaucoup de monde. On réfléchit comment mettre au moins personnes assises. La question financière se pose aussi. Il va falloir faire des études techniques et financières pour voir la viabilité du festival. Même si la mairie est plus que solidaire, on ne veut pas non plus faire un festival entièrement financé par l’argent public.
Ce qui est sûr c’est qu’en , ce seront des festivals de transition. On le savait que ça ne serait pas comme avant mais un été sans festival, c’était inimaginable. On applique les mesures gouvernementales mais après, c’est nous qui sommes responsables s’il y a un problème. On ne peut pas faire n’importe quoi. On doit s’adapter parce que tout le monde a besoin de ce festival. Pour la programmation ça avance mais encore une fois, on reste dans le flou. Est-ce que les artistes internationaux pourront voyager cet été ? Pour faire un festival, il faut que beaucoup d’étoiles s’alignent… Il faut avoir les autorisations, les artistes, faire un prix raisonnable. On est dans l’obligation de procurer un moment de détente et on souhaite vraiment pouvoir le faire. »
ALICE DAVID