Rentrée : moins de fermetures que d’ouvertures de classe
Le point dans les sur fond de baisse d’effectifs
Hier se tenait le Comité départemental de l’Éducation nationale (CDEN). C’est cette instance paritaire, où les parents d’élèves et les syndicats enseignants sont représentés, qui dresse chaque année la liste des classes qui ouvriront à la rentrée prochaine. Mais aussi celles qui vont devoir fermer.
C’est la dure loi de la démographie scolaire : les écoles dont le nombre d’inscrit augmente gagnent des classes et celles qui ont moins d’élèves prévus en perdent. Sauf que la bascule se fait parfois à une inscription près. Ce qui fait nécessairement des déçus. Même si, comme l’inspecteur d’académie s’y était engagé, le solde est positif cette année. À l’issue de ce CDEN, 46 ouvertures de classes ont été actées pour 34 fermetures pour l’année scolaire 2021/2022.
« En réalité la situation s’aggrave »
De quoi se réjouir ? Pas pour la représentante de la FCPE. « On nous annonçait une carte scolaire prioritaire au premier degré, mais ce dont on se rend compte en fait c’est que si on ne rentre pas dans les bonnes cases des REP, REP +, de la ruralité ou des dédoublements, en réalité la situation s’aggrave. Car la vérité c’est qu’on ferme des classes à effectifs constants », déplore Céline Vaillant, la présidente de cette fédération de parents d’élèves.
Une déception partagée par le secrétaire du SNU-IPP FSU, Gilles Jean, qui contestait la volonté académique d’épargner les communes de moins de 5 000 habitants alors même que les syndicats n’ont pas obtenu d’arbitrage positif sur des situations tendues comme à Grasse-Gambetta ou à l’école Fabre de Villeneuve-Loubet. « On attendait un effort supplémentaire », conclut Gilles Jean.
D’autant que la rentrée qui s’annonce sera un peu particulière. Pour la première fois les effectifs vont baisser dans l’académie alors même que 55 enseignements supplémentaires ont été affectés aux écoles des Alpes-Maritimes.
ÉRIC GALLIANO