Marc Bozzetto affirme vouloir se mettre en retrait d’Atman
Le président-fondateur de l’école d’ostéopathie de Valbonne, accusé d’agressions sexuelles et de viols, a accordé une interview au journal « Le Petit Niçois »
Le président-fondateur du centre d’ostéopathie Atman de Valbonne, Marc Bozzetto, a finalement pris la parole ce jeudi sur le site Web du Petit Niçois. Rappelons que six femmes ont déposé plainte contre lui pour des faits d’agressions sexuelles et de viols. Une septième a témoigné de faits similaires, sans déposer plainte. Marc Bozzetto, 80 ans, avait refusé de s’exprimer lundi dans nos colonnes à l’occasion de la parution d’une longue enquête. Son avocate parisienne, Me Karine Benadava, expliquait n’avoir pas reçu de notification d’ouverture d’une information judiciaire. « Dans ce contexte nous ne pouvons prendre la parole. » C’est ce que Marc Bozzetto a pourtant fait dans une interview, menée par Pascal Gaymard, du Petit Niçois, dans laquelle le patron d’Atman, « abasourdi », se dépeint en « homme brisé ». Une interview au demeurant éclairante, mais dont les lecteurs du Petit Niçois n’ont, hélas, pas eu toutes les clés (lire par ailleurs). Face aux accusations très précises, circonstanciées, de sept femmes que tout oppose, Marc Bozzetto
ne semble pas nier les faits. « Je comprends que plusieurs femmes que j’ai soignées ont pu interpréter certains gestes thérapeutiques comme des agressions. Cela me consterne et me dévaste profondément. (Photo archives Sébastien Botella)
Car comment concevoir l’idée que l’on a provoqué chez des patientes un sentiment de violence ? »
Marc Bozzetto, présumé innocent, se pose en praticien un peu gauche. « Ai-je été maladroit en n’expliquant pas, ou en expliquant mal, à ces patientes les gestes que j’allais pratiquer ? Les phrases que j’ai prononcées ont-elles pu choquer ? », s’interroge-t-il. Les phrases rapportées par les victimes étaient particulièrement crues. Le président-fondateur dénonce un complot pour racheter son centre, une « campagne médiatique à charge », et regrette d’être « désigné comme un monstre » à l’opprobre public. Il ajoute vouloir réserver ses explications aux enquêteurs.
En fin d’interview, Marc Bozzetto annonce se mettre volontairement en retrait des activités du campus : « Je me sens responsable vis-à-vis des élèves et des enseignants d’Atman. Mon principal souci est de préserver la sérénité de l’enseignement prodigué à Atman, et surtout que cette triste affaire ne risque pas de souiller la légitimité des diplômes délivrés par l’établissement, ce qui nuirait injustement aux étudiants de l’école. »
GRÉGORY LECLERC gleclerc@nicematin.fr
(DR)
Malgré ses 47 ans, Yann avait la condition physique d’un athlète de haut niveau. Etudiante en STAPS à Nice, sa fille Malorie suivait sa trace. Il laisse un grand vide dans le monde du sport azuréen.
J.-F. ROUBAUD