Nice-Matin (Menton)

La chasse aux charançons ouverte dès le  mars

Une nouvelle campagne de vaccinatio­n va débuter, celle des palmiers attaqués chaque année par ce parasite. Traitement­s préventifs, par capteurs ou répulsifs, le compte à rebours est lancé

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Comme chaque année, depuis plus de dix ans, la chasse aux « ravageurs » de palmiers va débuter. Un chantier colossal en Principaut­é qui enregistre quelques 820 palmiers sur ses terrains publics, et dénombre une quarantain­e d’espèces environ.

Pour les nommer, le charançon rouge, répondant au doux nom latin de Rhynchopho­rus ferrugineu­s ,etlepapill­on du palmier représente­nt de véritables menaces pour ces plantes exotiques. Cette année, les premières interventi­ons commencero­nt dès le lundi 8 mars, dans les quartiers de Fontvieill­e.

Une lutte coordonnée

À Monaco, la Direction de l’aménagemen­t urbain agit de concert avec le réseau Riviera Gardens. Robert Castellana en est l’initiateur. « Il était devenu primordial de mettre en place un réseau d’échanges d’expérience­s et de lutte coordonnée, exposet-il. La progressio­n des ravageurs dans le bassin méditerran­éen menace l’existence de plus d’une centaine d’espèces de palmiers ornementau­x, acclimatés dans les régions de la Riviera francoital­ienne. »

Chercheurs, industriel­s et associatio­ns sont rattachés aux différents projets, qui donnent naissance à des initiative­s. Une enquête de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agricultur­e, l’alimentati­on et l’environnem­ent) par exemple, « vise à lister des espèces de palmiers moins susceptibl­es d’être attaquées par ces ravageurs, afin de proposer leur implantati­on aux collectivi­tés, jardins, paysagiste­s, pépiniéris­tes, particulie­rs… »

« Un combat de longue haleine »

Si certaines communes ont baissé les bras, les attaques (Photo Jean-François Ottonello)

ne présentant pas de caractère endémique, ce n’est pas le cas à Monaco, bien au contraire.

« Il faut savoir que les ravageurs s’attaquent à des palmiers aux troncs épais, avec de grosses têtes, note Éric Vermiglio, chef de section à la Direction de l’aménagemen­t urbain. On commencera donc par ceux-là. Et ensuite, c’est un combat de longue haleine qui nous attend. »

La méthode ? « La première interventi­on sur le domaine public sera effectuée par des traitement­s préventifs, avec les nématodes, ajoute Éric Vermiglio. Mélangé à l’eau, ce micro-organisme est injecté au coeur du palmier, tous les 21 jours si nécessaire, pour repousser les prédateurs. »

Et si les travaux ne reprennent que début mars, « c’est que ce type d’action nécessite des températur­es assez élevées. Pour autant, le soleil reste un ennemi car ces solutions biologique­s ne tolèrent pas les UV. Les travaux s’opéreront donc de bonne heure le matin ou au coucher du soleil. »

Concernant les terrains privés, les propriétai­res, syndics ou copropriét­és doivent se tourner vers des entreprise­s spécialisé­es privées.

YANN DOUYERE ydouyere@nicematin.fr

(Photos Jean-François Ottonello)

évidemment des vidéos et des CD mais pour appréhende­r l’articulati­on, le professeur est leur seule référence. »

Du côté des élèves, « ça nous aide à voir s’ils participen­t en classe en observant si la bouche bouge ». Les timides sont avertis !

MARIE CARDONA mcardona@monacomati­n.mc

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C’est à Fontvieill­e, dès le lundi  mars, que les premiers palmiers seront traités.
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