USA : Biden proclame le “retour” de l’alliance atlantique
Le président des Etats-Unis Joe Biden a affirmé, hier, son engagement envers l’alliance transatlantique, en accusant Moscou d’« attaquer » les démocraties occidentales lors de son premier grand discours de politique étrangère devant ses partenaires européens.
Angela Merkel s’est de son côté réjouie d’un « multilatéralisme renforcé », à l’issue du sommet virtuel du G7, le premier en présence du nouveau président américain. En rupture avec son prédécesseur Donald Trump, Joe Biden a promis dès son arrivée au pouvoir le « retour » de l’Amérique sur la scène internationale.
Biden, Macron, et Merkel
Soucieux de restaurer les relations transatlantiques, il a participé vendredi au G7 puis, par visioconférence aux côtés de la chancelière allemande et Emmanuel Macron, à la Conférence de Munich, une rencontre annuelle réunissant chefs d’État, diplomates, et spécialistes de la sécurité.
« Je vous parle aujourd’hui comme président des EtatsUnis, au tout début de mon administration, et j’envoie un message clair au monde : l’Amérique est de retour. L’alliance transatlantique est de retour », a déclaré le 46e président des Etats-Unis depuis la Maison Blanche. (Photo AFP)
Le démocrate a d’autre part réaffirmé son engagement dans la lutte contre le changement climatique, une « crise existentielle mondiale », et appelé à lutter contre les « abus économiques de la Chine ». Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a fait écho à ses préoccupations sur le rôle de Pékin : « La montée de la Chine est un sujet essentiel pour la communauté transatlantique, avec des conséquences potentielles sur notre sécurité, notre prospérité et notre façon de vivre », a-t-il averti dans son intervention à la Conférence de Munich.
Les Etats-Unis doivent répondre aux « activités déstabilisatrices » de l’Iran au Moyen-Orient, a en outre lancé Joe Biden, sans les détailler. Le président américain a confirmé dans ce même discours la volonté de Washington de relancer l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien en associant tous les pays signataires, y compris l’Iran.
Regagner la confiance de l’UE
S’adressant aux partenaires européens parfois malmenés par les Etats-Unis sous Donald Trump, son successeur a accusé la Russie d’« attaquer nos démocraties » et s’est dit déterminé à « regagner » la confiance de l’Europe.