Groupama-FDJ placé
Avec quatre coureurs (Madouas, Molard, Pinot et Gaudu) dans les dix premiers, les Groupama-FDJ ont montré hier une première étendue de leur force collective. Madouas, « gêné au départ du sprint », a un peu coincé dans les derniers mètres pour empocher la victoire, mais le bilan de la journée est largement positif.
« Une arrivée comme ça, il faut quand même avoir la jambe, expliquait à chaud Rudy Molard, le Vençois .Si ce n’est pas le cas, tu le payes tout de suite. C’est bien pour la suite. Pour une reprise, on est dans le coup. »
Pinot, électron libre ?
La reprise la plus scrutée du peloton était clairement celle de Thibaut Pinot. Absent depuis son abandon sur la Vuelta, incertain jusqu’aux derniers jours en raison de douleurs persistantes au dos, le Franc-comtois a donné quelques garanties hier. Neuvième de l’étape avec tous les autres leaders, Pinot a répondu présent.
« Je manque de punch sur la fin. Mais c’est normal, je n’ai pas travaillé du tout ce genre d’intensité à l’entraînement, où j’ai surtout fait du volume », analysait l’habituel leader, pendant son décrassage dans le brouillard tombant de Gourdon. « C’est rassurant, mais ce n’est pas une surprise », expliquait Thierry Bricaud, le directeur sportif. « À partir du moment où il a un dossard, Thibaut a toujours envie d’être dans le match. Il avait des douleurs latentes (au dos) cet hiver, mais depuis quinze jours, tout est en train de se remettre en place. De toute façon, dès qu’il est prêt, il a envie de courir. Il est là pour se rassurer, valider son hiver et donner un coup de main aux copains si les circonstances le permettent. »
Les circonstances justement pourraient être évolutives. Avant la course, c’est David
Gaudu qui partait avec le costume de leader, alors que Thibaut Pinot devait enfiler celui d’équipier de luxe. Hier matin déjà, avant de prendre le départ de l’étape, le 3e du Tour 2014 parlait d’un rôle d’électron-libre. Un terme répété hier après l’arrivée. « Demain (aujourd’hui), ce sera plus pour David. Électron-libre, je m’y fais, vu le peu d’intensité que
(Photos Patrice Lapoirie, Eric
Ottino, Grégoire Bosc)