Vingt départements
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé hier qu’une vingtaine de départements, dont le Var, vont être placés sous « surveillance renforcée ». La décision d’un confinement dans ces territoires dès le 6 mars sera prise la semaine prochaine.
Alors que les dés sont déjà jetés pour les Alpes-Maritimes, le Var obtient un sursis. Le Premier ministre, Jean Castex a annoncé qu’il n’y aurait pas de nouveau département confiné... pour l’instant. Malgré la dégradation de la situation sanitaire, « il faut tout faire pour retarder » un confinement afin de « laisser à la vaccination le temps de produire des effets », a déclaré hier Jean Castex. « A ce jour, il n’est pas possible d’envisager des mesures de relâchement ».
« Le confinement est un levier auquel nous devons recourir quand on ne peut pas faire autrement. Il faut le faire à bon escient, au bon moment et dans la bonne mesure », a ajouté le Premier ministre au cours d’une conférence de presse.
Vingt départements ont été placés sous « surveillance renforcée » en raison d’une circulation accrue de l’épidémie de coronavirus. Ils pourront faire l’objet de mesures de confinements locaux à partir du week-end du 6 mars si la situation continuait à se dégrader, comme c’est déjà le cas dans les Alpes-Maritimes. Ces territoires « cumulent des indicateurs défavorables ».
Les départements concernés recouvrent toute l’Ile-de-France, le Rhône, les Bouches-du-Rhône, une grande partie des Hauts-deFrance, la Drôme, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle ou encore l’Eure-et-Loir.
La menace des variants ne plane plus. Elle est déjà là. Selon le Premier ministre, le variant anglais du coronavirus, plus contagieux, « concerne désormais à peu près la moitié des personnes atteintes de la Covid en France ».
Ce variant, qui représentait moins de 40 % selon des chiffres diffusés il y a une semaine, fait craindre une explosion épidémique en raison de sa plus grande contagiosité.
D’après les données de Santé Publique France, le Var est l’un des départements de France où les variants circulent le plus. Selon les derniers chiffres publiés, plus de 60 % des tests Covid + réalisés dans le 83 contiennent un variant anglais, sud-africain ou brésilien.
Les deux tiers des plus de ans vaccinés avant la fin du mois de mars
D’après Jean Castex, 4,8 millions de Français seront vaccinés d’ici la fin du mois de mars. « Nous vaccinons les bonnes personnes, celles qui peuvent présenter les formes les plus graves du virus et parfois peuvent en mourir » ,adéfendu le Premier ministre martelant l’importance de vacciner les personnes à risque.
« La France vaccine plus que ses voisins européens les personnes les plus fragiles. Nous constatons déjà une baisse de la circulation du virus chez les personnes de plus de 75 ans », a-t-il poursuivi. D’ici fin mars, les deux tiers des plus de 75 seront vaccinés a assuré le Premier ministre.
La vaccination ouverte aux plus de ans
Toujours côté campagne de vaccination, le ministre de la Santé a précisé que les 65-75 ans accéderont à la « quoiqu’il arrive d’avril ». Pour la catégorie d’âge située en dessous, la campagne vaccinale a entamé jeudi une nouvelle étape avec la possibilité pour les médecins de ville d’injecter l’un des trois antidotes autorisés en France, celui d’AstraZeneca, pour les 50-64 ans atteints de comorbidités..
«A la mi-mai, la totalité des personnes de plus de 50 ans se seront vu proposer une première injection », a indiqué le Premier ministre Jean Castex en soulignant que 80 % des résidents d’Ehpad « étaient désormais vaccinés ». vaccination d’ici le mois
Le Pr Alain Fischer vante le vaccin AstraZeneca
Le vaccin AstraZeneca est très décrié depuis son arrivée en France. « Ce n’est pas un vaccin de seconde zone », a pourtant répliqué le Pr Alain Fischer au cours de cette même conférence. « Le vaccin peut être utilisé sans aucune arrière-pensée et sans retard », a-t-il conclu, souhaitant dissiper tout doute sur l’AstraZeneca.
Des traitements innovants à l’étude
Olivier Véran a également fait le point sur les traitements en cours. « L’une des nouveautés thérapeutiques est ce qu’on appelle des anticorps monoclonaux. (...) L’Agence nationale de sécurité du médicament a accordé une autorisation temporaire d’utilisation des anticorps monoclonaux. (...) Il ne s’agit pas à proprement parler d’études cliniques, on est déjà dans une pratique thérapeutique, évidemment encadrée ».
Accélération des tests salivaires dans les écoles
Le Premier ministre va accélérer la campagne de test salivaire dans les écoles. L’objectif annoncé : « 300 000 enfants testés par semaine avec les tests salivaires ». « , millions de Français seront vaccinés d’ici la fin du mois de mars » a promis hier Jean Castex.
(Photo AFP)
« Le tracing est quasi immédiat pour les cas contacts et les délais de résultats des tests ne cessent de diminuer », avance le Premier ministre.
DAMIEN ALLEMAND