Le maire d’Antibes : « Pourquoi on nous demande notre avis et on ne le suit jamais »
L’arrêté portant sur la mise en place du confinement ce week-end et le week-end prochain a été finalement publié hier. Certains, d’ailleurs, n’y croyaient plus...
Il faut dire que les trois autres arrêtés qui portaient sur les nouvelles mesures annoncées par Bernard Gonzalez pour lutter contre la flambée de l’épidémie dans les Alpes-Maritimes avaient été publiés dès mardi, soit le lendemain de l’allocution préfectorale.
Quid du quatrième ? Explications. Si l’arrêté « confinement partiel » a tant tardé c’est qu’il manquait au préfet un élément essentiel pour qu’il puisse prendre une telle décision : un décret ! Sans cela, le représentant de l’État dans les Alpes-Maritimes n’avait pas les prérogatives pour instaurer une restriction de circulation des personnes. Et ce décret, destiné à modifier ceux du octobre et du novembre , n’est paru au journal officiel que jeudi soir.
Dans l’un des alinéas de l’article de ce nouveau texte, il est écrit : « Dans les départements mentionnés à l’annexe , [dont les Alpes-Maritimes, N.D.L.R.] le préfet de département interdit, dans les zones qu’il définit, aux seules fins de lutter contre la propagation du virus, tout déplacement de personne hors de son lieu de résidence les samedis et dimanche entre heures et heures ». Voilà le sésame qui a permis au représentant de l’état de rendre public son texte relatif au confinement pour les week-ends. Ce qu’il a fait, hier, vers heures.
STÉPHANIE GASIGLIA sgasiglia@nicematin.fr
Le maire d’Antibes Jean Leonetti pointe du doigt un manque de consultation. En début de semaine, l’ensemble des maires de la Casa (communauté d’agglomération Sophia Antipolis) avait voté à l’unanimité une motion demandant un assouplissement et une adaptation des règles de confinement sur « leur » territoire.
Un allongement des sorties
Les élus proposaient notamment un allongement de la durée des sorties familiales journalières à trois heures au lieu d’une heure. « Quand je parle de familles, je pense surtout aux enfants, précise le maire. Si vous n’avez pas un espace vert à proximité, vous avez tout juste le temps d’y aller et de revenir en une heure… »
Tombé hier après-midi, l’arrêté du préfet dictant les règles pour le confinement partiel n’en a pas tenu compte. Le maire d’Antibes le regrette. « On nous donne des informations, bienveillantes et courtoises, certes, mais il ne s’agit pas d’une consultation, fulmine-t-il. Je ne vois pas pourquoi on nous demande notre avis, puisque de toute façon on ne le suit jamais. »