Arme à feu aux urgences à Nice : un homme en garde à vue
Un nouvel « incident » aux urgences de l’hôpital Pasteur 2 de Nice risque de raviver les craintes, légitimes, du personnel du CHU. Selon nos informations, un patient a été retrouvé porteur, ce jeudi, d’une arme à feu. Il était 12 h 30 environ, quand l’homme s’est présenté seul pour une suspicion d’AVC. Il a été pris en charge très rapidement. Ce serait à son arrivée dans le service radiologie que les médecins se seraient rendu compte qu’il était porteur d’une arme à feu et de cocaïne. La police nationale a immédiatement été prévenue. L’homme a été embarqué. Il est actuellement en garde à vue confirme la direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Une perquisition est en cours à son domicile. L’enquête a été confiée à la sûreté départementale.
Lundi déjà…
Un nouvel événement qui survient moins de trois jours après un incident grave. Un homme âgé de 20 ans, déjà connu des services de police, avait été admis lundi soir vers 20 h 30 à l’hôpital Pasteur après avoir été blessé par balles. En voulant faire l’inventaire de ses effets personnels, une infirmière a découvert un couteau et un stylo qui était en fait une arme, un stylo-pistolet. Un coup est parti accidentellement. Trois personnes ont été blessées selon un communiqué du syndicat Force ouvrière santé du CHU de Nice.
Dans ce courrier adressé à la direction du CHU, Michel Fuentes, secrétaire départemental Force ouvrière des services publics et de santé, réclame la tenue d’un CHSCT extraordinaire « dans les plus brefs délais » . Il a également demandé un rendez-vous au président du conseil de surveillance du CHU, qui n’est autre que le maire de Nice, Christian Estrosi.
Cette nouvelle affaire ravive en tout cas les craintes du personnel, dans une situation déjà extrêmement anxiogène, selon le syndicat. Les services de réanimation sont sous tension, en raison de la crise de la Covid-19. Selon Force ouvrière, les urgences sont engorgées, «ce qui engendre un climat de stress, d’agressivité et d’insécurité ».
GRÉGORY LECLERC gleclerc@nicematin.fr