La poésie d’Emily Dickinson bientôt traduite en jardin
Dans le cadre du Festival des jardins de la Côte d’Azur, la Ville prépare une installation en lien avec la poétesse américaine. La villa où elle a vécu recluse va notamment être reproduite.
Dans son dernier album, la chanteuse Taylor Swift lui rend un crypto-hommage. Preuve que même la pop aime à puiser de l’inspiration en elle. Dans un autre registre, la poétesse américaine Emily Dickinson sera également à l’honneur dans les espaces verts mentonnais, à l’occasion du festival des jardins de la Côte d’Azur. Sous forme d’une installation hors compétition. «Le thème de l’événement organisé par le Département est, cette année, ‘Jardins d’artistes’, explique Franck Roturier, directeur du service des Parcs et jardins. J’appartiens au comité de sélection des jardins en compétition et je me suis rendu compte que dans tous ceux qu’on s’est partagés entre les villes participantes, il était question de peinture, de musique, de sculpture. Mais jamais de littérature ou de poésie. »
Un projet collectif avec trois poètes
Alors que la Côte d’Azur (et a fortiori Menton) a accueilli de nombreux auteurs, attirés par sa lumière et son cadre d’exception.
Pour ne rien gâcher, le terrain confié aux équipes de la Ville dans l’idée qu’elles fassent leur propre composition se situait… en face de la bibliothèque ! Il n’en fallait pas plus pour que Franck Roturier, lecteur de poésie philosophique, imagine un projet aux multiples ramifications. « Je me suis dit que cela vaudrait le coup de travailler avec un auteur-éditeur de Nice, François Heusbourg, responsable des éditions Unes. Je l’appelle donc, et il me répond que tout cela tombe très bien : il est actuellement en pleine traduction d’Emily Dickinson », raconte le responsable. Soucieux d’associer au projet deux autres jeunes autrices qu’il admire, Raluca Maria Hanea et Flora Bonfanti. Le jardin mentonnais entrera ainsi en résonance avec leurs propres
(DR) 1986.
Le musée du Palais de Carnolès détient une collection importante des oeuvres des deux artistes, collection enrichie en 2017 par le docteur Coliez, héritier du couple. Robert était le peintre de la couleur, dans la mouvance de l’Ecole de Paris, Renée celle du noir et blanc tant ses lavis sont une caractéristique majeure de l’ensemble de son oeuvre picturale.
JEAN-PIERRE FREDIANI