La zone de mouillage fait des vagues à Villefranche
L’association des Amis de la rade conteste les arrêtés pris dans le cadre du projet de création de la zone de mouillage et d’équipements légers. Un recours va être intenté. Le maire se défend
Le 23 décembre, la Commune de Villefranchesur-Mer recevait deux arrêtés inter-préfectoraux l’autorisant « à occuper temporairement plusieurs dépendances du Domaine public maritime. »
Le but ? « Aménager, organiser et gérer une zone de mouillage et d’équipements légers [ZMEL] destinée à l’accueil et au stationnement des navires de plaisance dans les eaux intérieures maritimes de la rade. »
Son périmètre comprend quatre sites : trois dans le secteur du palais de la Marine et un dans le secteur de Rochambeau.
Lino Perfetto, le président de l’association des Amis de la rade souhaite déposer un recours gracieux contre ces arrêtés. Il s’explique.
Pourquoi ce recours gracieux ?
Notre association milite depuis dix-huit ans pour que des ZMEL voient le jour afin de préserver les fonds marins et stopper l’hécatombe des épaves. Cela fait vingt ans que les maires successifs ont essayé, en vain, de le faire. Nous avions bon espoir avec M. Trojani car sur un sujet aussi particulier que les ZMEL, il a semblé tenir compte des spécificités locales et de nos observations. Il a malheureusement changé d’avis au fur et à mesure… Nous ne comprenons pas pourquoi. Aujourd’hui, nous voulons annuler cette autorisation interpréfectorale sur des motifs d’ordre juridique, technique et écologique et financiers.
D’un point de vue juridique ?
Nous demandons une enquête publique, nous demandons que des places soient réservées aux associations dans le cadre du règlement de la ZMEL. D’une manière générale, nous dénonçons un manque de transparence sur le sujet.
D’un point de vue écologique ?
Il faut différencier la zone du palais de la Marine de celle de Rochambeau. Dans la première, il y a une centaine d’épaves de bateau et on voudrait y mettre trente blocs de béton ? Et on voudrait classer la rade au patrimoine de l’Unesco ? Lors d’une réunion en préfecture, j’avais demandé l’annulation de cette zone et mes arguments avaient été entendus…
D’ordre technique ?
C’est le point le plus important de notre recours. Dans ce projet, il n’y a strictement aucune garantie de sécurité des biens et des personnes. Les procédés prévus pour tenir les bateaux sont insuffisants, c’est aussi sans compter l’impact destructeur de ces renforts sur le sol marin. De plus, avec ce projet, on imposera aux propriétaires des bateaux de rentrer au port