Nice-Matin (Menton)

FOOTBALL Ça va secouer !

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Marseille au coeur d’une révolution nouveaux président et entraîneur défie son grand rival, Lyon, où le patron reste le même depuis 33 ans...

L’écart est abyssal avant cet « Olimpico ». Il ne s’agit pas seulement des 17 points entre l’OL et l’OM (qui compte un match en moins), mais de la stabilité sur et en dehors du terrain, de la qualité des effectifs et du niveau de jeu pratiqué. Marseille vient de changer de président. Jacques-Henri Eyraud a été débarqué vendredi soir, remplacé par Pablo Longoria, le directeur sportif qu’il était allé chercher à Valence.

Le plus turbulent des clubs français a également changé d’entraîneur. L’arrivée de Jorge Sampaoli a été officialis­ée en même temps que la chute du président.

Mais l’Argentin, qui doit voyager depuis le Brésil (il coachait l’Atlético Mineiro), ne devrait pas pouvoir s’asseoir sur le banc ce soir. L’intérimair­e Nasser Larguet poursuit donc sa mission un match de plus.

Séismes réguliers

Le patron du centre de formation n’a pas fait de miracles, trois nuls en Ligue 1, une défaite pas infamante contre le PSG (2-0), une qualificat­ion en Coupe de France chez un club de L2, Auxerre (2-0), et une seule

LIGUE 

sortie convaincan­te, contre Nice (3-2).

Pour espérer battre Lyon, Larguet retrouve le buteur arrivé cet hiver, Arkadiusz Milik, et Florian Thauvin, rétablis. Mais il lui manque ses deux latéraux de base, Sakai, suspendu, et Amavi, toujours blessé.

L’OL avance bien plus vite. L’équipe de Jean-Michel Aulas, président depuis 1987, a remporté cinq de ses sept derniers matches en L1. Elle n’est donc pas implacable, elle a chuté deux fois à domicile contre Metz (1-0) et Montpellie­r (21), mais réussit à la fois à l’extérieur et contre les «gros».

A Marseille, ce sont les séismes qui sont réguliers... « Ce qui compte ce sont les

ALLEMAGNE

forces de l’OL par celles de l’OM », balaie Rudi Garcia, ancien de la maison.

Garcia se préoccupe plutôt du défaut de perméabili­té de son équipe. « Il faut continuer à marquer mais on doit retrouver l’implicatio­n défensive, demande-t-il. Nous avons pris deux buts à Brest (3-2) et ça ne m’a pas trop plu. Il faut qu’on en fasse autant quand on mène qu’à 0-0. Car on a tendance à perdre de la rigueur lorsqu’on est devant au score».

A l’aller, les forces en présence étaient encore à peu près égales. L’OM avait sauvé un nul (1-1) en jouant 70 minutes à dix, après l’exclusion de Dimitri Payet, qui avait ouvert le score.

L’OL, qui connaîtra au coup d’envoi les résultats de ses

ANGLETERRE

Thauvin et Payet s’attaquent à Lyon. (Photo AFP) trois rivaux (Lille, le PSG et Monaco), vise très haut, rêve au mieux de titre et au moins du podium, quand les Phocéens n’aspirent qu’à un peu de calme, enfin. L’OM doit se contenter de la course à la 5e place, européenne. Jorge Sampaoli, qui aurait pu attaquer Marseille par la face nord, attendra le match suivant, tout aussi difficile: à Lille.

Les équipes probables Marseille : Mandanda (cap) - Lirola,Alvaro, Caleta-Car, Nagatomo - Kamara, Pa. Gueye - Thauvin (ou Khaoui), Payet, L. Henrique Milik

Lyon :A.Lopes - Dubois,Denayer,Diomandé (ou Marcelo), Cornet (ou de Sciglio) Paqueta, T. Mendes, Aouar - Kadewere, Memphis, Toko Ekambi

Arbitre : Benoît Millot

niveau et je pense qu’on va faire du bon travail.

Votre première décision ? Mener un audit. On passe beaucoup de temps à discuter avec les éducateurs, on vient souvent aux entraîneme­nts de l’équipe première, on regarde aussi ceux des équipes de jeunes. Dans quelques semaines, on rendra un rapport détaillé au président et on prendra des premières décisions. Pour l’instant, on est en observatio­n.

Je ne suis quand même pas sorti du football pendant des années. J’ai beaucoup travaillé en Afrique, on créait des centres de formations là-bas. J’avais commencé le premier avec l’AS Monaco au Sénégal, et là on est en train d’en créer un en Guinée-Conakry (au Horoya AC, club de la capitale, Ndlr) .Jenesuis pas trop médiatique car je n’aime pas trop que les gens sachent ce que je fais de ma vie, après mon téléphone n’arrête pas de sonner... Mais j’ai toujours été actif dans le foot, je n’ai pas disparu et réapparu comme ça.

Avec un staff digne d’une équipe de Ligue , l’objectif n’est pas de s’éterniser en National  ? Bien sûr, l’objectif c’est d’être profession­nel, mais c’est aussi de s’occuper des joueurs de , ,  et  ans. C’est la génération qui va aider le club, il ne faut pas l’oublier. L’objectif de l’équipe première est de monter, mais celui du club est d’arriver à fédérer la jeune génération et de l’amener au haut niveau.

Que pensez-vous de la rivalité naissante avec Hyères ?

La rivalité c’est bien, ça permet d’avancer. Le foot français a toujours fonctionné comme ça, ça nous permet de ne pas nous endormir. Je trouve ça positif.

Vous avez côtoyé Nicolas Anelka à Shanghai, comment imaginez-vous vos retrouvail­les ?

Je ne l’ai connu pas longtemps, il a pris ma place d’entraîneur (sourire). Ça fait partie du football. Moi, j’ai eu la chance d’arriver de Cassis et de connaître cette carrière fantastiqu­e, de joueur, d’entraîneur... Et je ne garde que le bon côté des choses, le verre à moitié plein.

Mourad Boudjellal vous avait contacté au printemps dernier, lors de son projet de reprise du Sporting. Quels sont vos rapports aujourd’hui ?

Je l’ai rencontré une fois, il était venu (chez moi)

Ils ont foulé la pelouse de Bon-Rencontre. Sans public, mais suivis par une quinzaine de journalist­es, venus témoigner vendredi du grand retour de Jean Tigana au Sporting club de Toulon, quarante-trois ans après. Au côté de Claude Joye, l’actionnair­e majoritair­e, et de Jean-Marc Ferreri, présent dans l’organigram­me, l’ancien milieu de terrain internatio­nal a troqué le maillot azur et or pour une veste noire sur chemise blanche. La sobriété, elle, est toujours là. D’ailleurs, le nouveau manager général toulonnais, « de son aveu, aurait préféré fuir micros et objectifs. Considéré comme « » du projet de profession­nalisation du Sporting, Jean Tigana n’a pas attendu hier pour se mettre au travail, même s’il ne prendra aucune décision » accompagné de son entourage et on avait discuté une heure ou deux. Puis je n’ai plus jamais eu de nouvelle, je n’ai jamais eu de contact après. Le plus important, c’est le Sporting.

L’idéal, c’est d’être profession­nel”

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