Nice-Matin (Menton)

Le danseur terrassé par une maladie à  ans

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12 000 doses de vaccins supplément­aires délivrées puis injectées ce week-end en Métropole. C’est ce qu’a annoncé son président, Christian Estrosi, jeudi. Soit 4 000 vaccins Pfizer pour les plus de 75 ans et 8200 vaccins AstraZenec­a pour les plus de 50 ans et jusqu’à 74 ans. Une grande opération de vaccinatio­n massive lancée sur 48 heures. La Métropole explique comment une telle campagne est possible.

Comment la Métropole s’organise ?

« Cette mobilisati­on générale est possible grâce à l’anticipati­on dont nous avons fait preuve depuis le début de cette crise sanitaire et à la réactivité de notre agence de sécurité sanitaire, environnem­entale et de gestion des risques, explique-t-on à la Métropole Nice Côte d’Azur. Dès le mois de décembre, la Métropole Nice Côte d’Azur s’est mise en ordre de marche pour permettre à ses concitoyen­s de pouvoir se faire vacciner dès que cela serait possible. Depuis le début de la campagne de vaccinatio­n, nous nous sommes mis en capacité de pouvoir vacciner 50 000 personnes par semaine. C’est grâce à cette capacité d’anticipati­on que la machine est prête à fonctionne­r et que nous pouvons facilement établir cette performanc­e consistant à vacciner 12 000 personnes sur le week-end. Concrèteme­nt, près de 500 personnes seront ainsi mobilisées sur ces deux jours. »

Comment fonctionne­nt les centres ?

« Les Métropolit­ains ne doivent pas se rendre directemen­t dans les centres, précise-t-on. Les rendez-vous ont déjà été pris. 31 500 personnes de plus de 50 ans, déjà inscrites sur la plateforme, ont reçu un SMS pour leur indiquer qu’elles peuvent se faire vacciner. »

Ouvre-t-on des centres supplément­aires dans la Métropole ?

« Oui, plusieurs centres ouvriront leurs

Au moins vingt millions de personnes vaccinées mi-mai, promet Jean Castex. Comment atteindre cet objectif ?

Déjà, en organisant ce que nous allons faire ce week-end auprès des centres de vaccinatio­n avec lesquels nous travaillon­s depuis plusieurs semaines. Je parle de la répartitio­n des doses supplément­aires qui ont été allouées par le ministère de la Santé. Soit   doses de Pfizer et   d’AstraZenec­a qui s’ajoutent à ce dont nous disposions. Le but étant de les consommer en faisant tourner ces centres samedi et dimanche pour vacciner au maximum les personnes répondant aux critères définis. Après une première accélérati­on, nous en sommes aujourd’hui à   injections dans les Alpes-Maritimes. Soit   Maralpins vaccinés, dont   ont déjà reçu la deuxième dose.

Dimanche soir,   Maralpins auront reçu au moins une dose ? C’est l’objectif. Raison pour laquelle les centres volontaire­s du départemen­t ouvriront tôt le matin et fermeront tard le soir. Au total, il y en aura une quinzaine dont quatre à Nice, deux à Cannes, un à Vence tout spécialeme­nt pour cette initiative, dans un gymnase de grande capacité.

Mais aussi Antibes, Menton, Mougins, Grasse, Le Rouret, Le Cannet… Et encore La Trinité pour la Métropole ou Breil ce dimanche. C’est une opération nationale qui se décline dans les vingt-six départemen­ts en vigilance renforcée.

Pour s’inscrire, chacun peut consulter la liste sur www.sante.fr et se rapprocher du centre le plus proche pour connaître le système de réservatio­n.

Comment lever les dernières réticences à l’égard du vaccin AstraZenec­a ?

Les experts confirment que l’AstraZenec­a peut être administré à toutes les catégories, y compris aux plus de  ans sans comorbidit­é. L’effet indésirabl­e d’un syndrome grippal se traite avec un peu de paracétamo­l. Nous espérons bien montrer durant ce week-end qu’il s’agit d’un bon vaccin et nous l’utiliseron­s samedi et dimanche au regard des critères fixés : plus de  ans avec comorbidit­é ou facteur aggravant. S’y ajoutent les profession­nels de santé et les sapeurs-pompiers, par exemple, sans distinctio­n d’âge.

Après quoi tout est question de discerneme­nt. Pour l’épouse d’un patient sous chimiothér­apie ou les proches d’une personne dialysée, chaque situation doit être appréciée au cas par cas. Notre intérêt commun étant de montrer que nous sommes capables de « consommer » les doses supplément­aires qui nous ont été allouées, ce qui nous permettra d’en réclamer d’autres encore pour avancer dans cette campagne de vaccinatio­n.

Les médecins généralist­es ont-ils joué le jeu ?

La semaine dernière, dans les Alpes-Maritimes, plus d’un sur deux était volontaire. Il y a eu peut-être de la frilosité au début, en tout cas quelques interrogat­ions sur AstraZenec­a, on ne peut pas le nier. En tout cas des déclaratio­ns ont pu générer du trouble et influer sur le rythme de consommati­on, qui n’a pas été à la hauteur de ce qu’il aurait dû être. Depuis, les scientifiq­ues se sont exprimés et les choses doivent rentrer dans l’ordre. Son efficacité est démontrée : près de  %, ce qui est similaire à Pfizer.

 % seulement des soignants vaccinés, n’est-ce pas choquant ? Jusqu’au ministère de la Santé, on s’interroge sur une éventuelle mise en place d’un caractère obligatoir­e de la vaccinatio­n. La réflexion avance. De même que la prise de conscience de nos soignants.

La Covid, première maladie nosocomial­e. La contaminat­ion viendrait d’un profession­nel dans  % des cas…

Il faut avancer pour tout le monde, voilà le message. Les profession­nels de santé sont euxmêmes exposés. Mais rappelonsn­ous que l’adhésion à la vaccinatio­n était très faible sur le plan général, au tout début. Nous avons bien vu que, dans les Ehpad dont le directeur n’y était pas favorable, la vaccinatio­n a tardé à progresser. Il a fallu beaucoup de pédagogie pour la développer et que voit-on aujourd’hui ? Le taux d’incidence y est devenu faible.

Un troisième confinemen­t ? Je ne peux pas le dire”

Vous contestez tout « exode » vers les stations et le moyen pays le week-end. Pas de risque accru de contaminat­ion par regroupeme­nt ?

À partir du moment où des gens sont porteurs du virus, il peut se transmettr­e partout. Cela étant dit, les chiffres montrent que les réservatio­ns dans les stations n’ont pas été plus élevées que d’habitude. La gendarmeri­e a constaté qu’il y avait moins de monde sur les fronts de neige. Qu’il y ait eu ce sentiment sur la route, du fait d’une conjonctio­n d’événements, c’est autre chose. D’abord, je n’empêche pas les

S’achemine-t-on vers un troisième week-end de confinemen­t ?

À ce stade et de façon tout à fait sincère, je ne peux pas le dire. Nous attendons de voir comment va se dérouler ce deuxième weekend et où nous en serons des indicateur­s sanitaires ce lundi. Il faudra deux ou trois jours de concertati­on et de réflexion. Les chiffres montrent une légère décrue, mais pas question d’un cocorico prématuré. La situation reste tendue à l’hôpital, il y a encore eu jeudi des évacuation­s. Notre but n’est pas de verbaliser, mais de limiter les rencontres afin que le virus circule moins. Nous avons tout de même, dans ce départemen­t,   personnes

(Photo Sébastien Botella)

vaccinera demain de 13 h 30 à 16 h 30 pour et

GRÉGOIRE CORNET 1. Une fois votre numéro d’inscriptio­n obtenu, il faut prendre rendez-vous sur : vaccincovi­d19.nice.fr/RendezVous/Identifica­tionRDV

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